Marseille : massage au coin de la rue, une tendance qui se développe

Si un inconnu vient vers vous et vous propose un massage de 10 minutes, il s'agit peut-être d'une proposition honnête. Des auto-entrepreneurs marseillais pratiquent cette spécialité après s'être formés. Car masser dans un lieu public ne s'improvise pas.

Dans l'immense famille des massages, il existe la version "bougies, parfum, musique zen sur table de massage". Et puis la version "tout habillé, au milieu d'une ambiance festive, sur sa chaise et devant tout le monde."

Le massage fait partie de la vie en Asie. Le "Street massage" s'invite à Marseille. Un petit pas vers une hygiène de vie différente.

"On vous propose de vous masser pendant 10 minutes pour se relaxer un peu plus encore, en plus des bières et des pizzas", suggère Thomas au client d'un bar. Dix minutes de détente au milieu de l’effervescence.

Palper, tapoter, frotter... depuis quelques mois, Thomas fait le tour des bars et restaurants de Marseille pour proposer cette expérience.

"Moi j’aime bien masser donc ça me permet de pratiquer, ça me plait. En plus on travaille dans des lieux plutôt festifs, conviviaux. Ça aussi ça me plait parce que j’aime sortir, rencontrer du monde."

Le prix est libre. "Je donne 7 euros, je me dis c’est le prix d’une pinte, la bière que je n’ai pas prise pendant ces 10 minutes-là, je lui donne allégrement," commente le client.

 Alexandra Philibert est parisienne. Elle a créé son entreprise Nomad's massage et développe ce savoir-faire en France. 

"La chaise arrive au milieu du dos, on masse au-dessus. On ne va pas masser les mains en entier parce que les clients sont en train de boire un verre, discuter, gesticuler. On essaie d’être le moins intrusif possible," explique Alexandra Philibert. 

La formation coûte 100 euros pour connaître les bons gestes, "on ne touche que les muscles, pas les os, et jamais la colonne". Savoir aborder les clients et parler des peurs fait aussi partie de l'apprentissage.

"L’inquiétude de la personne qui a bien transpiré. L’homme bourré,  on n’a pas forcément envie d’entrer en contact," confie une stagiaire.

La drague, voire la drague lourde, est évidemment redoutée par les stagiaires. "On est dans un endroit public, c'est beaucoup plus safe qu'on peut l'imaginer (...) Le massage peut être plus difficile à gérer dans des cercles privés comme un spa ou à domicile," rassure la formatrice. A l'issue de la formation, certains stagiaires deviennent auto-entrepreneurs.

A Marseille, ils sont 24 à proposer leurs services dans des lieux festifs. Ils travaillent dans des lieux démarchés par la formatrice, à qui ils reversent à chaque passage un droit d’entrée

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