Marseille : "même hôtel, même heure" une élue écologiste porte plainte contre un sénateur RN pour "injure sexiste"

Les propos "sexistes" du sénateur RN, Stéphane Ravier, à l'encontre de l'élue Lydia Frentzel (EELV) lors du conseil municipal de Marseille lundi dernier ont profondément choqué. L'élue écologiste a décidé de porter plainte pour "injure publique sexiste".

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"Même hôtel, même jour, même heure", les propos du sénateur Stéphane Ravier (RN) à l'encontre de la conseillère Lydia Frentzel (EELV) ont profondément choqué une partie de l'hémicycle, lundi, lors du conseil municipal de Marseille.

L'élue écologiste a décidé de porter plainte contre le sénateur Rassemblement National pour "injure publique sexiste". Le collectif Marseille en commun a annoncé qu'il se porterait partie civile en cas de procès.

Lundi 4 février, lors d'une intervention, Lydia Frentzel fait référence à la prochaine campagne électorale des municipales en s'adressant à Stéphane Ravier :

On se verra dans les 13e-14e (arrondissements)

L'élu RN l'interrompt et lui rétorque :

Au même hôtel, le même jour, à la même heure 

Ces propos suscitent des rires d'une partie de l'hémicycle, notamment dans les rangs de Rassemblement National et des cris scandalisés des autres élus. Et lorsque l'élu RN précise quelques secondes plus tard : "A l'hôtel de ville", le maire LR, Jean-Claude Gaudin ajoute amusé :

En tout cas, ce n'est pas dans mon bureau, hein!



Les insultes ont alors fusé de toutes parts dans l'hémicycle, Lydia Frentzel traitant Stéphane Ravier de "merde".

Ce sexisme ordinaire est scandaleux et la complicité du maire l'est tout autant

a réagi Michèle Rivasi, eurodéputée EELV.

Stéphane Ravier a sous-entendu que j'étais une prostituée et que j'avais des relations habituelles avec lui. J'ai décidé de porter plainte car on a touché le fond, ça fait quatre ans que je subis les attaques du Front national, je me devais de le faire pour toutes les femmes

a dénoncé mardi Mme Frentzel à l'AFP.

A l'extérieur de l'hémicycle, les associations "Osez le féminisme 13" et "Femmes Solidaires Marseille" fustigent les propos de Stéphane Ravier et rappellent que ce n'est pas la première fois. En 2013, il avait attiré les foudres en déclarant : "Le viol, c'est un rapport amoureux, qu'une partie des deux souhaite. La deuxième pourrait faire un effort".
Le collectif "Marseille en commun" a décidé de se porter partie civile en cas d'éventuel procès.

De son côté, Stéphane Ravier assume sa "blague" dans une vidéo publié sur Twitter et dénonce un "coup politique".

Un incident créé de toutes pièces par les élus de gauche à partir d'un trait d'humour qui a beaucoup fait rire sur les bancs de la droite en particulier et jusqu'au maire lui-même

Il annonce qu'il va lui-aussi déposer une plainte après les insultes qu'il a lui-même essuyées.
 
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