L'opéra de Marseille propose le plus bel opéra de Giuseppe Verdi pour les fêtes de fin d'année. Avec une distribution exceptionnelle, et une héroïne magnifiquement interprétée par la jeune soprano Nicole Car.
"La Traviata" et ses airs mélodieux... Cet opéra fut sans doute le préféré de son compositeur Giuseppe Verdi. Car l'histoire tirée du roman "La dame aux camélias" d'Alexandre Dumas fils, fait écho à la sienne. Dans le livre, comme dans le livret d'opéra, il s'agit de l'histoire d'une demi-mondaine dont la vie libre fait scandale auprès de la bourgeoisie du XIXe.
Pour sa part, Verdi fit lui-même scandale par sa liaison hors mariage avec une cantatrice. Pour éviter la critique trop directe de la morale bourgeoise de son époque, Verdi transposa son opéra au XVIIe siècle.
Les nombreux airs très connus en font un spectacle idéal pour les fêtes de fin d'année. Pas étonnant que l'opéra de Marseille ait choisi ces dates pour son public.
Un rôle pour une virtuose
Verdi brille par ses mélodies, et ses airs harmonieux. Mais pour ses chanteurs, il réclame une prouesse vocale rare.
Au rôle titre de Violetta (la dame aux camélias), il demande quasiment trois voix en une seule. Sa soprano doit à la fois être agile, lyrique et dramatique, pour exprimer au mieux les émotions extrêmes qui traversent le personnage.
De la joie d'être amoureuse, à la peine de devoir renoncer à son bel amour issu de la bourgeoisie, de la jouissance de la vie à l'ultime étape de la mort, le rôle de Violetta est riche. Et une grande partie de l'oeuvre repose sur la virtuosité de l'interprète. La jeune australienne Nicole Car est une Violetta à la hauteur de toutes les attentes. Représentations à l'opéra de Marseille jusqu'au mercredi 2 janvier.