Le 21 février 1995, le jeune Ibrahim Ali âgé de 17 ans était tué par 3 hommes, colleurs d'affiche pour le Front National, dans le 15e arrondissement de Marseille. Aujourd'hui, 23 ans plus tard, des élus demandent à ce qu'une place soit baptisée à son nom.
Invité de France Bleu Provence matin, le député LREM Saïd Ahamada a demandé au maire de Marseille que la rue où Ibrahim Ali a été abattu par des colleurs d'affiches du Front National, le 21 février 1995, soit "rebaptisée à son nom".
Pour le député LREM, cet assassinat a marqué "le début de son engagement politique" confie-t-il dans une lettre destiné à Jean-Claude Gaudin.
Le 21 février 1995 marque le début de mon engagement politique. En ce jour, j’ai donc effectué un aller-retour depuis le palais Bourbon pour honorer la mémoire d’Ibrahim Ali, assassiné à 17 ans par des militants frontistes. @Marseille n’oublie pas et se souviendra. pic.twitter.com/zF1VZ9p2Xz
— Saïd Ahamada (@saidahamada) 21 février 2018
A l'instar de Saïd Ahamada, le président de la région Renaud Muselier a également apporté son soutien à cette requête "pour ne jamais oublier".
Lors du procès, en juin 1998, plusieurs témoignages, font état du racisme et de la violence de Robert Lagier, l'un des trois accusés. Il écope de quinze ans de prison, et est décédé en détention. Mario d'Ambrosio, qui était également armé ce soir-là, a lui été condamné à dix ans, Pierre Giglio à deux ans, dont un avec sursis.