Marseille : les policiers formés pour sanctionner le harcèlement de rue

Depuis août dernier, les policiers peuvent délivrer des amendes pour sanctionner les injures sexistes. Encore faut-il que ces fonctionnaires sachent détecter ces outrages. Marlène Schiappa, la secrétaire d'Etat chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, était l'invitée du 19/20.

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En France, une femme sur quatre déclare avoir subi un outrage sexiste au cours de l'année. Depuis le mois d'août dernier, ce harcèlement de rue est une infraction.

De 90 à 1500 €

Le harceleur risque de 90 euros à 750 euros d'amende, jusqu'à 1500 euros en cas de circonstances aggravantes ou récidive.

Ce sont des faits qu'on voyait mais qu'on ne pouvait pas verbaliser

La préfecture de police des Bouches-du-Rhône a mis en place une formation pour permettre aux fonctionnaires de police et gendarmes de cerner ces actes.

C'est une aide précieuse estime ce brigadier du commissariat de Châteauneuf-les-Martigues, "pour savoir comment mettre en oeuvre cette loi avec les méthodes des infractions". 

"Ce sont des faits qu'on voyait mais qu'on ne pouvait pas verbaliser ni caractériser sur un P.V pour que ça aille plus loin, reconnaît une brigadière de la police nationale, le fait que ce soit une contravention, c'est très bien et je pense que ça va servir."

Cette infraction se distingue du harcèlement sexuel qui suppose qu'il y ait une répétition d'actes constitutifs de harcèlement", note le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux.


Poser un interdit social clair

"Dans l'outrage sexiste, un seul acte en tant que tel suffit, ajoute-il, dès lors qu'il est caractérisé comme étant intimidant, outrageant et qu'il porte atteinte à l'intégrité de la personne".

Appliquée depuis 7 mois, cette loi a permis de mettre plus de 332 amendes, selon le gouvernement.

Si vous voyez une femme en train d'être suivie dans l'espace public, il faut intervenir et pas la laisser seule

Les forces de l'ordre "ont pu verbaliser en flagrant délit des outrages sexistes et des harcèlements de rue, mais ce n'est pas suffisant pour poser un interdit social clair", affirme la secrétaire d'Etat chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, invitée du 19-20 ce jeudi, "et c'est pour ça qu'on travaille à former les forces de l'ordre et un certain nombre de professionnels assermentés."


30 femmes tuées

Une campagne nationale a également été lancée à l'attention des témoins, précise Marlène Schiappa. "Elle vise à dire aux témoins : si vous voyez une femme en train d'être suivie dans l'espace public, il faut intervenir et pas la laisser seule, ou il faut appeler les forces de l'ordre". 

Phénomène tout aussi inquiétant en France, 30 femmes ont été tuées depuis le début de l'année par leur conjoint ou ex-conjoint. 

"On observe que les chiffres sont en recrudescence", insiste la secrétaire d'Etat. "En moyenne, jusque-là c'est tous les 3 jours qu'une femme est tuée par son conjoint ou ex-conjoint, là on est à une femme tous les deux jours depuis le début de l'année donc c'est très préoccupant." 


Appelez le 3919

"Il faut tout faire pour que ces femmes puissent parler et être protégées, c'est pour ça qu'on a augmenté les moyens du numéro 3919, pour que toutes les femmes qui sont victimes de violences conjugales ou les personnes qui ont connaissance de femmes victimes de violences conjugales puissent appeler", souligne Marlène Schiappa.

Une plateforme "Signalement des violences sexuelles et sexistes" est également ouverte sur le site du gouvernement pour signaler toute violence, c'est anonyme, gratuit et disponible 24h/24.

Des policiers et gendarmes sont à l'écoute des femmes pour les aider à aller en justice et les orienter vers des structures qui pourront les mettre à l'abri.
 
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