Marseille : trois morts en trois jours, comment l'expliquer ?

La cité phocéenne, en cette fin de semaine, a été le théâtre d’une série d’attaques meurtrières. Par arme à feu et par arme blanche, dans les 13e et 14e arrondissements de Marseille. Face à cette explosion de la violence, Eddy Sid (syndicat Unité SGP Police FO) regrette le manque de moyens humains.

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Hier, Parc Corot, dans le 13e arrondissement de Marseille, il est 21 heures. Un corps gît sur le trottoir, c’est celui d’un homme de 31 ans, connu des services de police pour trafic de stupéfiants. Découvert par des passants, il présente plusieurs plaies par arme à feu. Sur place, on retrouve plusieurs étuis de calibre 7.62 mm, selon une information révélée par le journal La Provence.  

Vendredi 4 mars, Boulevard de Bosphore, dans le 15e arrondissement de Marseille, il est 21 heures. Un adolescent de 17 ans, cette fois, se tient avec des amis aux abords de la résidence du Val des Pins. Soudain, un groupe d’individus, sorti de nulle part, le poignarde dans le dos. Ses agresseurs prennent aussitôt la fuite. La victime, elle, s’effondre sous les yeux de ses camarades. 

Appelés pour une intervention sur une victime blessée à l’arme blanche, les marins-pompiers n’ont pas réussi à la sauver malgré les premiers gestes de secours réalisés. Elle n’avait aucun casier judiciaire.  

Jeudi 3 mars, Frais-Vallon, dans le 13e arrondissement de Marseille. Une rixe au couteau éclate. Deux personnes d’une trentaine d’années sont secourues, l’une d’elle succombe à ses blessures. Dans cette même journée, plusieurs agressions ont lieu. L’une à la machette devant le commissariat de Noailles (1er), les trois autres à l’arme blanche dans le quartier de la Maison-Blanche (14e) et sur le boulevard Baille (5e).

En plus de se multiplier, les agressions se diversifient 

Des meurtres en cascade qui peuvent s’expliquer, selon les policiers, de différentes manières : un différend classique sur la voie publique, en lien avec un trafic illicite de cigarettes ou le fruit de narco-trafiquants qui règlent leurs comptes.  

Cette explosion de la violence et des agressions dites gratuites recensée en 2021 a amené les forces de l’ordre à se concentrer sur la lutte contre les narco-trafiquants. "On y a mis des moyens colossaux, à juste titre, car ils sont en train de devenir de vraies multinationales, avec des antennes en Afrique du Nord et en Amérique du Sud principalement. Problème : on manque de moyens humains pour la lutte contre le reste de la délinquance" souffle Eddy Sid, délégué du syndicat Unité SGP Police FO.

Une promesse de renforts policiers non tenue pour le moment 

Le président de la République Emmanuel Macron, en visite dans la cité phocéenne en septembre dernier après un été particulièrement meurtrier, avait pourtant annoncé l'arrivée de policiers supplémentaires dès 2022. "Sur les 182 renforts promis, nous n’avons eu qu’une seule arrivée depuis le début de l’année" confie Eddy Sid. "Mais on garde bon espoir qu’ils arrivent."

Les enquêtes pour les trois assassinats de ces derniers jours ont été confiées à la police judiciaire. "Il faut savoir qu’à Marseille, un homicide sur deux est élucidé, c’est au-dessus de la moyenne nationale. Ce qui traduit la qualité des enquêteurs marseillais" conclut le policier.  

Pour éviter la recrudescence d’agressions de type "crapuleuses", ce dernier estime que la mise en place de plus de vidéoprotections est l’une des solutions. "C’est toujours autant sous-calibré que l’été dernier et pourtant ça permet aux agents d’alerter rapidement les forces de l’ordre."

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