Les routiers se mobilisent ce lundi pour réclamer une hausse des salaires. A Miramas (Bouches-du-Rhône) ils ont bloqué le rond-point, à l’entrée de la zone industrielle de Clésud. La vingtaine d'agents de la plateforme logistique, du syndicat CFDT Transport, ont empêché l'accès aux poids lourds.
Le rond-point de Miramas, situé à l'entrée de la zone industrielle Clésud, a été bloqué de 4h à midi ce lundi matin. En cause : un appel à la grève du syndicat majoritaire dans la logistique de transport qui conteste l’absence d’augmentation salariale depuis 2020.
Les routiers espèrent ainsi qu’au niveau patronal, TLF Méditerranée (Transport et Logistique de France) revienne à la table des négociations à Paris.
Pour dépasser le seuil du SMIC (dont le taux horaire est de 10,85 euros), il faudrait environ 8% d’augmentation sur la grille conventionnelle salariale, selon Jean-Yves Astouin, de la Fédération nationale des transporteurs routiers.
"Il est indécent d’avoir une qualification et d’être payé au même niveau qu’une personne qui n’en possède aucune", soutient-il.
Avant de préciser : "Ce ne sont pas les conducteurs qui sont concernés, mais ceux qui travaillent au sein de la plateforme logistique tels que les préparateurs de commande, les manutentionnaires, les caristes ou encore chefs d’équipe".
Ajuster les salaires à l'envolée inflationniste
Tandis que l'année 2022 connaît une forte inflation et que les conducteurs ont bénéficié d’une augmentation de 5% au mois de mars et de 1% supplémentaire en avril, les salariés dans la logistique, eux, n’ont toujours pas d’accord signé pour leur salaire.
La CFDT Transport a donc bloqué l'accès du rond-point de Miramas, situé à l'entrée de la zone Clésud, aux poids lourds principalement.
"Tout se passe bien et les forces de l'ordre sont présentes sur place. Pour l'activité de transport routier de marchandise, nous avons revalorisé les salaires ainsi que les frais de déplacement. Mais en ce qui concerne la logistique (le personnel d'entrepôt), nous attendons la réunion du 5 juillet au niveau national pour rentrer en négociation", conclut Michel Matar, patron de la FNTR.