L'Olympique de Marseille n'a pas brillé ce dimanche soir à Metz. Au terme d'un scénario stressant pour ses supporters, l'OM arrache le nul 1-1 et termine cinquième du championnat, synonyme de qualification en Europa League. Une saison chaotique qui se termine plutôt bien.
"Sauver les meubles", c'était le mot d'ordre de la fin de saison, en quelque sorte la feuille de route d'une année interminable pour le club marseillais qui aura tout connu : le départ du président, le départ de l'entraîneur, une invasion du centre d'entraînement, des stades vides...
Sampaoli et ses hommes l'on fait ce dimanche soir, en ramenant nul de Metz et en conservant la cinquième place qualificative, au terme d'un match long très long pour les supporters.
Scénario stressant
Après un match sans saveur, sans envie, sans rien sauf deux penaltys et 14 minutes de temps additionnel, les Marseillais sauvent leur saison et se donnent un peu d'air pour la prochaine.
L'OM n'a pu respirer vraiment qu'avec l'égalisation de Milik à la 14e minute du temps additionnel, peu après l'ouverture du score signée Boulaya (90+7).
Pas sûr que ce match ait rassuré le propriétaire du club Frank McCourt qui avait fait le déplacement pour l'occasion.
Même l'entraîneur semblait presque surpris à l'issue de la rencontre en conférence d'après match.
"Sincèrement depuis mon arrivée et sur ce que j'ai vu, l'objectif de la qualification européenne paraissait lointain. On est donc heureux d'être qualifié et on est rempli d'enthousiasme pour la saison prochaine", a déclaré Jorge Sampaoli, l'entraîneur de l'OM.
La qualification pour disputer les poules de la ligue Europa va-t-elle permettre au propriétaire d'accélerer les tractations de vente du club comme il se le murmure sur la Canebiere ?
L'enveloppe liée à cette qualification sera-t-elle suffisante pour faire venir de grands joueurs à Marseille?
Car c'est bien de mercato qu'il est question et c'est ce sur quoi McCourt et Pablo Longoria le directeur, vont travailler à partir d'aujourd'hui pour bâtir une équipe plus solide et combattive, dans l'espoir de ne pas faire seulement de la figuration en Europa League.
Espoir et résignation
Mais les supporters n'y croient pas trop. Au café du coin, ouvert malgré le jour férié ce lundi matin, les Marseillais qui ont bravé la pluie pour un expresso ne sont pas nombreux ni confiants.
"Mais qu'ils le vendent ce club, on en peut plus, on souffre de plus en plus chaque année, il y comprend rien l'Américain", s'agace Roger, fidèle supporter depuis ses plus jeunes années.
Pour Jérôme, "l'année prochaine ne pourra pas être pire, alors autant être confiant, et surtout qu'on nous laisse revenir au Vélodrome, ça me manque trop".
Un peu plus loin, deux amis ont abandonné la discussion sur l'OM pour se moquer des Parisiens qui perdent le titre cette année et ils s'amusent aussi de voir Lyon terminer quatrième battus par les voisins niçois permettant à Monaco de finir 3e du championnat.
"C'est quand même la place du couillon quatrième, Nice a bien aidé Monaco pour une fois...", fait remarquer Anthony.
Du côté des observateurs du club, l'espoir est là, comme l'indique Michel Aliaga, journaliste à France 3 Provence-Alpes et spécialiste de l'OM.
"Rarement l’équipe a été aussi indigente, triste à pleurer… Une saison à trois entraîneurs, deux présidents avec un assaut du centre d’entraînement et un putsch de supporters, d’intellectuels marseillais, via une tribune dans La Provence", rappelle le journaliste.
Et lorsqu'il évoque la saison passée, il n'est pas tendre : "Les joueurs ont vieilli de 10 ans en 10 mois. Ils ont, la plupart salis, le maillot en ligue des champions et en coupe de France".
Pour lui, si l'OM se veut compétitif l'an prochain, une seule solution, le renouvellement de l'équipe par l'achat de nouveaux joueurs: "Ce sont les trois quarts de l’effectif qu’il faut reconstruire, au moins 10 départs et peut-être un peu moins d’arrivées".
Il y a du boulot pour replacer l’OM à sa vraie place.