Les gardiens de la prison des Baumettes à Marseille participent à l'opération nationale de "blocage" ce lundi
à l'appel de syndicats de surveillants qui réclament plus de sécurité après l'agression de trois gardiens par un détenu jihadiste dans le Pas-de-Calais.
Selon les syndicats de surveillants le mouvement devrait être très suivi partout en France ce lundi. Ils réclament plus de sécurité après l'agression de trois gardiens par un détenu jihadiste dans le Pas-de-Calais.
A la maison d'arrêt des Baumettes, pas d'"opération prison morte, mais une cinquantaine d'agents s'étaient postés ce matin devant les deux entrées de la prison, pour bloquer "pendant quelque temps" l'entrée des gardiens venant prendre leur service.
Les syndicats critiquent en particulier le récent allègement des conditions de détention de l'agresseur et réclament le départ du directeur de cet établissement, inauguré en mars 2015 et qui abrite actuellement 100 détenus.
Défaillances au niveau de la sécurité
Cette agression "a mis en avant des défaillances au niveau de la sécurité", a souligné Christopher Dorangeville, secrétaire général de la CGT Pénitentiaire. "Il faut plus de sécurité, plus de moyens, plus de personnel", a-t-il poursuivi. Samedi matin, le cabinet de la garde des Sceaux a reçu les syndicats, mais ceux-ci disent avoir quitté les discussions en "claquant la porte".
Le ministère de la Justice a demandé une mission d'inspection dans cette prison. Les investigations sur les circonstances de l'agression et les responsabilités "ont déjà commencé" et la garde des Sceaux "prendra les décisions adaptées dès la remise des conclusions", a indiqué samedi la chancellerie.