L'évolution de Rima Hassan dans le parti La France Insoumise est inédite, d'une grande rapidité. Attaquée pour apologie du terrorisme, elle s'explique à Marseille.
"Rima, Rima, Marseille est avec toi !", scandent les militants réunis à la porte d'Aix, à Marseille. Rima Hassan, militante franco-palestinienne, était présente dans le cortège marseillais pour la paix à Gaza. En septième position de la liste insoumise aux élections européennes, cette militante a été convoquée le vendredi 19 avril par la police pour "apologie du terrorisme". Elle a aussitôt dénoncé "des manœuvres purement politiciennes".
Selon la convocation, révélée par le journal Le Monde, la militante juriste en droit international, spécialiste de la question des réfugiés est convoquée fin avril. Les faits qui lui sont reprochés auraient été commis entre le 5 novembre et le 1er décembre. "On est 6 mois après. Une convocation pour apologie du terrorisme, c'est quand même assez lourd, urgent généralement, on ne met pas 6 mois pour convoquer quelqu'un", appuie-t-elle, estimant être "surtout ciblée comme une personnalité politique en plus d'être ciblée comme voix palestinienne".
Ces dernières semaines, Rima Hassan a pris au sein de la campagne insoumise une importance assez inédite au regard de sa septième position sur la liste.
"Je suis très très sereine", assure Rima Hassan, dans le cortège, "ça n'est pas un procureur de notre pays qui a considéré que j'avais tenu des propos problématiques, c'est une plainte qui a été déposée, qui a d'ailleurs été revendiquée par des organisations qui ont été identifiées comme des lobbyistes pro israéliens" (...) Pour le moment, on va respecter le temps de la procédure. Je suis très sereine et combative pour dénoncer l'agenda politique de ces organisations."
À Marseille, la militante était en compagnie des députés LFI Sébastien Delogu et Manuel Bompard. Le jeudi 18 avril, la conférence de la militante prévue avec Jean-Luc Mélenchon à Lille a été annulée.