Le tribunal administratif de Marseille a annulé l'élection de la maire UMP de Cassis à la présidence du parc national des Calanques. Un élu marseillais UMP avait contesté l'élection pour atteinte de la limite d'âge.
Danielle Milon avait 65 ans et 11 mois au moment de son élection, en janvier dernier, à la tête du parc national des Calanques. Candidat malheureux à la direction du conseil d'administration, le conseiller municipal Didier Réault a immédiatement contesté la validité de l'élection pour atteinte de la limite d'âge prévue par la loi.Une nouvelle élection
Sur son compte Twitter, l'élu délégué à la mer n'a pas manqué d'exprimer aussitôt sa satisfaction.Les règles et les lois de la #Republique sont ainsi respectée ! #ParcNational #calanques http://t.co/FdFydNbElW
— Didier Reault (@DidierReault) July 16, 2013
La maire de Cassis a de son côté fait savoir qu'elle ferait appel du jugement d'aujourd'hui. Mais celui-là est applicable immédiatement et le parc national des Calanques se retrouve donc sans présidente.
Le tribunal, qui avait été saisi par Didier Réault, a également demandé au préfet des Bouches-du-Rhône "de convoquer un nouveau conseil d'administration pour organiser une nouvelle élection" dans "les meilleurs délais". Si tel est le cas, Danielle Milon ne pourra pas y participer.
Guerre d'influence
Celle-ci avait été élue, lors d'une réunion du CA présidée par le préfet des Bouches-du-Rhône d'alors, Hugues Parant, par trois voix d'écart, aux dépens de M. Réault, administrateur du parc. La candidature de la maire de Cassis avait notamment le soutien du maire UMP de Marseille, Jean-Claude Gaudin, et du président PS de la
communauté urbaine de Marseille, Eugène Caselli.
Le député-maire du 5e secteur de Marseille, Guy Teissier (UMP), qui a présidé durant 12 ans le groupement d'intérêt public chargé de la création du parc, a estimé que la décision du tribunal "est juste et méritée". "Dans cette affaire, Didier Réault n'avait qu'un seul tort: être un de mes proches", souligne le député dans un communiqué, notant "que cette décision aura le mérite de rappeler qu'aucun accord politique ne peut se soustraire au respect de la loi".