Le 21 février 1995, un adolescent d’origine comorienne est abattu par un militant Front National. Un choc et une vive émotion pour les Marseillais. Aujourd'hui, des organisations se mobilisent pour ne pas oublier ce crime raciste.
Le drame s’est déroulé il y a maintenant 20 ans. Le 21 février 1995, trois militants du Front National - Robert Lagier, Mario d’Ambrosio et Pierre Giglio - collent des affiches dans le quartier de la Savine au nord de Marseille au profit de la campagne de Jean-Marie Le Pen.
Un peu après 23 heures, une bande de dix copains du collectif B.Vice sortent d'une répétition, ils croisent la route des trois colleurs du FN, rue Le Chatelier (15e). Une rencontre tragique.
Maintenir le combat contre le racisme
Le procès a eu lieu du 9 au 22 juin 1998 à la cour d’assises d’Aix-en-Provence. Le meurtre est alors reconstitué.Deux des trois militants du parti d’extrême-droite étaient armés. Robert Lagier, auteur du coup de feu mortel écope de quinze de prison, il mourra en détention. Marc d’Ambrosio est condamné à dix ans et Pierre Gigilo à deux ans dont un avec sursis. Les parties civiles ont obtenu la qualification de crime raciste et la désignation du FN comme le protagoniste de cet assassinat.
Une plaque existe en l’honneur d’Ibrahim, mais en 2013 certains élus de gauche voulaient aller plus loin en créant une journée de lutte contre le racisme le 21 février. Une idée qui n’a pas abouti.