Un jeune entrepeneur marseillais est attaqué pour diffamation par douze savonniers suite à une pétition lancée sur internet pour sauver le savon de Marseille.
La pétition "Sauvons le savon de Marseille" lancée sur change.org par Adrien Sergent a rassemblé près de 120.000 signatures. C'est à cause d'elle que le jeune entrepreneur de 22 ans comparaît devant le tribunal de grande instance de Marseille ce lundi. Sa démarche visait à protéger cet élément du patrimoine provençal et les producteurs provençaux du savon de Marseille. Sur le site de la pétition, le jeune Marseillais expliquait :
La querelle juridique tourne autour de la demande d'indication géographique protégée (IGP) déposée par l'union des professionnels du savon de Marseille auprès de l'INPI. Cette union de quatre savonniers demande entre autre que le "label" savon de Marseille soit réservé à ceux qui produisent en respectant une charte "définie selon trois critères (...) à savoir : la composition, le procédé de fabrication et l'origine géographique !"Aujourd'hui, la savonnerie «Le Fer à Cheval», une célèbre usine fabriquant le Savon de Marseille est en redressement judiciaire et risque de fermer à cause de la concurrence déloyale d'entreprises étrangères venant de Chine, de Malaisie, d'Italie et d'ailleurs, usurpant le nom «Savon de Marseille» et inondant le marché de contrefaçons de savons, n'ayant de Marseille que le nom !"
L'association des fabricants de savon de Marseille (AFSM) qui regroupe douze savonniers des Bouches-du-Rhône, des Alpes-de-Haute-Provence, du Var et de la Drôme, a décidé d'attaquer l'initiateur de la pétition en référé pour diffamation. L'AFSM réclame 10.000 euros de provision et le retrait de la pétition sous peine d'astreinte de 500 euros par jour.