Le bras de fer continue à la SNCM

Après le refus du conseil de surveillance de la SNCM de convoquer une nouvelle assemblée générale, Transdev qui veut débarquer l'actuelle direction va saisir le tribunal de commerce. 

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Qui sortira vainqueur de la partie de bras de fer qui se joue entre le conseil de surveillance de la SNCM et l'actionnaire majoritaire ? Ce sera sans doute à la justice de trancher.

Après une longue journée de discussion le conseil de surveillance réuni à Paris a refusé hier soir de convoquer une assemblée générale. Il s'oppose ainsi au souhait de Transdev de débarquer le président du conseil Gérard Couturier qui aurait pu être remplacé par le président général du groupe, Jérôme Nanty. 

Deux stratégies au choix 


La requête de Transdev a été rejetée par huit voix contre six. L'Etat qui détient une participation de 25% et Gérard Couturier se sont abstenus.  

Détenu à parité par la Caisse des dépôts (CDC) et Veolia Environnement, Transdev, est l'actionnaire principal avec 66%. Le groupe dénonce "le caractère totalement anormal de la gouvernance de la compagnie". L'actionnaire veut reprendre la main sur la compagnie. Le PDG Jean-Marc Janaillac a annoncé qu'il allait saisir le tribunal de commerce pour obtenir gain de cause.

L'objectif à terme de Transdev est de remplacer le président du directoire Marc Dufour qui, avec Gérard Couturier, a toujours repoussé l'idée d'une procédure au tribunal de commerce, étape vers un dépôt de bilan.

Dans ce bras de fer, deux stratégies s'affrontent autour de l'avenir de la compagnie maritime marseillaise. 

La direction en place est favorable à un poursuite de l'activité. Son plan de redressement prévoit la suppression de 500 emplois sans licenciement sur 2.600 au total, et l'achat de quatre navires.

De son côté l'actionnaire privé, hostile à ce plan de redressement engagé par l'actuelle direction et préconise la liquidation et la suppression de 1000 à 1500 emplois. 

Selon Transdev, c'est 

"une solution d'avenir réaliste pour la SNCM, dans l'intérêt de ses salariés et de ses clients".






Une victoire pour les syndicats

Le syndicat de l'encadrement, la CFE-CGC, s'est félicité que cette tentative avortée pour débarquer le président du conseil.

"Cette nouvelle difficulté pour les actionnaires défaillants doit permettre à l'Etat d'affirmer ses engagements. Plus que jamais l'Etat doit traiter la question de l'actionnariat de la SNCM. Il existe un avenir pour la SNCM. Il est clair que ce ne sera pas avec Trandev".


Le syndicat dénonce une hostilité qui a porté un préjudice considérable à la compagnie en pleine période de réservation".

A ce jour rien n'est donc réglé et la partie de bras de fer se poursuit. 


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