Marseille ville nouvelle. C’est depuis plusieurs années, le souhait des politiques qui ont lancé un vaste réaménagement de la ville. Une mutation lourde de conséquences selon Nicolas Burlaud, réalisateur du film « La Fête est finie ».
Le réalisateur, Nicolas Burlaud, a cherché à mettre en avant l’impact du réaménagement urbain de la capitale phocéenne avec son documentaire "La fête est finie". D'après lui, de telles évolutions repoussent les classes populaires au nord et entraîne un embourgeoisement de la ville.
Une voix dissonante
Ce point de vue tranche. Les évolutions de Marseille dans le sillage de l’année 2013 "capitale culturelle" sont largement portées aux nues. "Les transformations se font au profit d’une certaine classe" déplore ce vidéaste passionné par la mutation de Marseille en passe de devenir "une ville moderne."Je souhaite apporter un regard critique, une voix dissonante sur ce projet qui, avec l’aura de la culture, est très peu remis en question."
Déclencher une prise de conscience
Nicolas Burlaud désire déclencher un dialogue autour de cette question. A travers l’image mythique du cheval de Troie, ruse d’Ulysse pour piller les troyens. Il cherche à montrer que « les élites nationales parachutent des projets sur la ville avec une méconnaissance totale du territoire. » Les quartiers comme celui de la Joliette sont rénovés, des immeubles de standing voient le jour et les habitants sont repoussés affirment le réalisateur de "La fête est finie."Le documentaire sera projeté le 22 janvier au cinéma les Variétés à 20 heures en présence du réalisateur. Il sera suivi d’un débat autour des questions soulevées par le film avec la participation du Collectif Pensons le Matin et de l’association Centre Ville pour tous.
Projections :
Dimanche 25 janvier – 20h : La Rouille - 82 Rue Nau, 13005 Marseille.