La double billetterie des musées de Marseille jugée en correctionnelle

Huit agents municipaux de Marseille comparaissent depuis lundi matin devant le tribunal correctionnel. Ils sont soupçonnés de fraude organisée depuis plusieurs années autour de la billetterie de plusieurs musées de la ville. 

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Au banc des prévenus du tribunal correctionnel de Marseille ce lundi matin sont assis 6 caissières, un responsable des surveillants du musée Cantini et le chef des ressources humaines à la direction des musées de Marseille. Ils comparaissent libres. Tous ont depuis cette affaire été mutés dans d'autres services municipaux, notamment funéraires.

Un préjudice inestimable

Pendant deux jours ils vont devoir répondre d'une vaste fraude organisée dans trois des onze musées municipaux. L'affaire porte sur une double billetterie qui aurait rapporté plus plusieurs dizaines de milliers euros aux organisateurs. Le montant serait pour l'heure inestimable". 
Le chef des ressources, William Santos est présenté comme l'organisateur de ce trafic. Il n'aurait pas hésité à remplacer les caissières en poste au musée Cantini pour installer une équipe à son service, plus encline à la fraude.
William Santos défendu par Me Monneret reconnaît une partie des faits. La  mairie de Marseille, représentée par Me Moreau affirme ne pas avoir été informée de ces faits.
 

Détournement et extorsion

Ainsi pendant deux ans, les suspects auraient oeuvré à revendre des billets gratuits. Ces billets vendus 8 euros aux visiteurs étaient immédiatement récupérés à l'entrée par un complice puis revendus à nouveau sans entrer dans la comptabilité. 
L'arnaque allait au-delà de la double billetterie. Les agents auraient également dérobé les recettes d'expositions dans les coffre-fort de plusieurs musées.

En 2009, des visiteurs s'aperçoivent de la fraude et la signalent. Peu de temps après, c'est le vol d'un pastel d'Egdar Degas d'une valeur de 800.000 euros prêté par le Musée d'orsay qui fait éclater toute l'affaire au grand jour.

Les premiers détournements d'argent auraient débuté dès 2005 mais c'est entre 2008 et 2010 que la fraude aurait prospéré dans l'ormeta la plus totale.
Les prévenus, poursuivis pour détournement de fonds par des personnes dépositaires de l'autorité publique, recel et pour certains extorsion, encourent jusqu'à 10 ans de prison et 1 million d'euros d'amende.



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