Le personnel de l'établissement pénitentiaire pour mineurs (EPM) de Marseille a bloqué le centre et mis en place un barrage filtrant. La manifestation des employés qui dénoncent la surpopulation, a fortement perturbé la circulation sur l'A 50 à hauteur de la Valentine jusqu'en fin de matinée.
C'est la deuxième fois cette année que le personnel de l'établissement pénitentiaire pour mineurs (EPM) de la Valentine à Marseille manifeste. En juin dernier, il avait déjà dénoncé la surpopulation carcérale qui engendre des tensions entre les jeunes incarcérés et envers les surveillants.
Aujourd'hui, l'EPM est resté fermé toute la matinée, bloqué par le personnel. Plusieurs syndicats, CGT-PJJ, FO et l'UFAP, ont appelé à manifester profitant de l'inauguration du centre d'accueil pour les familles, à laquelle des élus locaux devaient participer. L'inauguration a finalement été annulée.
Les syndicats tirent une nouvelle fois la sonnette d'alarme. Ils dénoncent la surpopulation carcérale et l'aggravation des faits de violence entre les détenus ou envers le personnel qu'elle engendre.
55 places pas plus
Ils souhaitent que les capacités de 55 places de l'EPM soient respectées. La prison pour mineurs marseillaise a ouvert ses portes en 2007 pour prendre en charge des adolescents à problème de 13 à 18 ans. Ils sont parfois jusqu'à 67 jeunes. Les surveillants dénoncent une situation inhumaine où les jeunes détenus sont obligés de coucher parterre sur un matelas dans les couloirs, faute de place.Les explications d'Ahmed Boukabous, secrétaire régional CGT-PJJ :
A50 bloquée aussi
DUrant la matinée, une quarantaine de personnes, surveillants et éducateurs, a mis en place un barrage filtrant au niveau d'un rond-point d'accès à un centre commercial à proximité de l'EPM, perturbant la circulation sur l'Autouroute A50 depuis 7h30 à hauteur de la Valentine jusqu'à 11H30. Les sorties 4a et 4b ont été fermées, on comptait plus de 9 km de bouchon.L'EPM de Marseille est le 7e des centres ouverts en France.Les six autres se situent à proximité de Paris (2 EPM), Lyon, Lille, Toulouse et Nantes. Il comprend sept unités d'hébergement, cinq pour les garçons, une réservée aux filles et une pour les nouveaux arrivants.
