Euro 2016: Des renseignements russes ont permis l'arrestation des hooligans

L'interpellation de hooligans russes a abouti à la condamnation de trois d'entre eux à des peines de prison ferme. Le coup de filet de la police française dans une hôtel de Mandelieu-la-Napoule a été rendu possible grâce à des renseignements fournis par la police russe..

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Le coup de filet mené mardi contre des hooligans russes, qui a créé des tensions diplomatiques avec Moscou et abouti à trois condamnations, faisait suite à des renseignements de la police russe, a annoncé jeudi le procureur de la République.

Ces renseignements, fournis notamment par un officier de liaison, et corroborant des informations "en possession des services français", ont permis de déterminer que "plusieurs des hooligans (qui avaient participé à des violences à Marseille) résidaient dans un hôtel de Mandelieu-la-Napoule", a relaté le procureur.

"Ils étaient rentrés vers 05H00 du matin en provenance de Marseille, dans deux cars, certains blessés", a-t-il ajouté. Le coup de filet a notamment été lancé pour éviter "un risque de +fight+, de bagarre, organisée avec des Polonais à Cannes". "J'aurais aimé" que la coopération avec la Russie "soit plus rapide, mais l'essentiel, c'est qu'elle soit", a-t-il ajouté.

Tentatives d'assassinat

Au total, les violences qui ont éclaté le samedi du match et les deux jours précédents ont fait 35 blessés. "Deux supporters anglais sont toujours très gravement blessés",
a précisé M. Robin. "Nous recherchons toujours les auteurs de ces faits qualifiés de tentative d'assassinat",  a-t-il ajouté, précisant qu'une information judiciaire serait ouverte au bout de deux semaines, si l'enquête de flagrance, menée par le parquet, n'a pas permis de les interpeller.

Les affrontements ont été "en grande partie provoqués par des supporters de nationalité russe, particulièrement violents, qui ont voulu démontrer leur suprématie sur les
supporters anglais
", a-t-il rappelé. "Ils se revendiquent" comme hooligans, des "Orel Butchers" du Lokomotiv et des "Gladiators Firms" du Spartak Moscou, "viennent avec des photofilmeurs (petites caméras portables, ndlr) afin d'exhiber leurs prouesses sur les réseaux sociaux", a-t-il relaté.

Un Tour de France de la violence

Il a détaillé leur avancée "en ligne", leur armement progressif avec "tout ce qui leur tombe sous la main" : les premiers "font tomber" leurs victimes, les suivants "tapent à coups de pied, de poing, et de barre de fer sur ceux qui sont à terre", et une troisième vague "termine" le travail. "Ces individus ont revendiqué leurs participation à un Tour de France de la violence pour, écrivent-ils sur leurs T-Shirts, +détruire l'Euro-2016 en France+".

Décision a été prise de placer en garde à vue les 43 Russes, "dont nous n'avions pas les identités" mais pour lesquels "une très forte probabilité existait qu'ils
soient des supporters violents",
a-t-il justifié. "Nous avons gardés ceux qui étaient suspectés pour les identifier". Trois d'entre eux ont été condamnés jeudi à des peines de 12, 18 et 24 mois de prison, 20 relâchés, et 20 seront expulsés de France lundi.

200 heures de vidéo

Parmi eux, le ministère public est convaincu qu'il se trouvait d'autres hooligans, mais pour lesquels les preuves extraites de plus de 200 heures de vidéos visionnées n'étaient pas suffisantes pour un renvoi au tribunal. Quatre d'entre eux sont fichés comme hooligans violents en Russie. Au total, il y a eu 68 gardes à vue à Marseille pour des
violences liées au football depuis le début de l'Euro. 19 personnes ont été déférées au parquet et 12 condamnées à de la prison ferme. Quatre personnes supplémentaires doivent être présentées vendredi au ministère public.
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