Un sexagénaire a été grièvement blessé mercredi après avoir tenté de s'immolerpar le feu devant une caisse de retraite à Marseille. Une enquête a été ouverte pour tenter de connaître ses motivations.
Il était 17h35 mercredi, lorsqu'un homme a tenté tout à coup de s'immoler par le feu, en sortant de la Carsat (caisse d'assurance retraite et de santé au travail) de la rue Georges, dans le 5 ème arrondissement de Marseille,. Il a versé sur lui une bouteille de liquide inflammable avant d'allumer le feu avec un briquet.
Brûlé à 60 % du corps, principalement à la tête et au torse, l'homme âgé de 61 ans a été secouru au plus vite par les pompiers, avant d'être conduit au service des grands brûlés de l'hôpital de la Conception. Son pronostic vital reste engagé.
"Une enquête a été lancée par les policiers de la division Centre pour déterminer les motivations de ce geste auprès de l'organisme ainsi qu'auprès de l'environnement familial et privé de la victime", a précisé la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP).
Un dossier "sans retard"
Anne Dumontel, la directrice de la Carsat Sud-Est, a expliqué que l'homme s'était rendu à l'accueil mais "semblait un peu agité". "La sécurité est allée le voir, mais il est reparti", a-t-elle détaillé. Peu après, il a sortiune bouteille en plastique contenant le liquide inflammable et commis son geste.
"Nous avons des pompiers en interne, qui l'ont pris en charge immédiatement"
a-t-elle relaté. "Il était conscient" quand les marins pompiers l'ont transporté à l'hôpital.
Sur le dossier de cet homme, la directrice a expliqué qu'il s'agissait "d'un dossier de demande de retraite et d'allocation très classique". "Il n'y a pas de retard" sur son dossier, selon elle, les premiers paiements devant intervenir vers "le 9-10 juin", alors que le dossier avait été déposé en février, ce qui constitue un délai normal.
"De toute manière, il ne pouvait pas toucher ses droits avant juin", a-t-elle poursuivi, précisant que cet homme, qui touchait notamment l'allocation adulte handicapé auprès de la Caisse d'allocations familiales (CAF) n'était "pas en rupture de ressource", même si sa situation allait bientôt changer.
"Les équipes sont sous le choc", a expliqué Anne Dumontel, qui prévoit "de mettre en place, notamment avec les autres organismes de la sécurité sociale, un réseau" de soutien de la victime.
A notre micro, Anne Dumontel, directrice de la Carsat Sud-Est :