C'était le 25 mai 1720. Un navire venant de Syrie accoste à Marseille, à son bord des étoffes précieuses. Alors qu'il y a de nombreux morts suspects pendant le voyage, les armateurs bafouent les règles sanitaires. 100 000 Provençaux vont mourir de la peste.
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C'est la dernière épidémie de peste enregistrée en France. Elle va décimer 40 000 Marseillais et 60 000 autres Provençaux en 1720. Un épisode de l'histoire relaté par nos confrères du Point. C'est le navire le Grand Saint-Antoine qui va apporter l'épidémie dans la cité phocéenne. Il accoste à Marseille le 25 mai 1720 en provenance de Syrie.
De la soie et du coton
A son bord, des étoffes précieuses notamment en soie et des balles de coton. Cette marchandise est destinée à être vendue à la foire de Beaucaire. Lors de son périple de près d'un an, de nombreux passagers vont mourir brutalement et seront jetés à la mer.
Une escale près de Toulon
Avant d'accoster à Marseille, le capitaine du Grand Saint Antoine décide de faire escale dans la radeau Brusc près de Toulon, une rade bien abritée par l'île des Embiez. Il prévient alors les armateurs qui ont affrété le navire de la situation à bord : est-ce qu'il doit déclarer l'épidémie de peste en arrivant à Marseille ? S'il le fait, la quarantaine va s'appliquer et la précieuse marchandise arrivera près la foire de Beaucaire.
Envoyé au Frioul
Au lieu d'accoster sur l'île de Jarre pour entamer une quarantaine, le navire va donc amarrer directement dans le port de Marseille. Suite à deux nouveaux morts, il est envoyé au Frioul. Grâce à des complicités avec des agents du port, les armateurs vont être autorisés à décharger leur préciseuse cargaison et avec elle le bacille de la peste. L'épidémie va rapidement se propager à la population locale. Une centaine de morts chaque jour au mois d'août. La peste décimera près de la moitié des habitants de la ville (40 000 sur 85 000 habitants) et 60 000 autres Provençaux.