Après trois jours passés aux mains des autorités turques, le journaliste marseillais Olivier Bertrand, arrêté pendant un reportage à Gaziantep, près de la frontière syrienne, a été remis en liberté dimanche. Il est arrivé dans la soirée à Paris.
Notre journaliste Olivier Bertrand est libre, il est dans l'avion pour Paris.
— Les Jours (@Lesjoursfr) 13 novembre 2016
Olivier Bertrand "est bien arrivé à l'aéroport de Roissy, il est en bonne forme et a récupéré téléphone et ordinateur", a affirmé ensuite Isabelle Roberts, la présidente du site d'information en ligne Les Jours.
Le média en ligne avait annoncé plus tôt la libération de son journaliste, qui avait été interpellé vendredi alors qu'il était en reportage dans la province de Gaziantep, dans le sud-est de la Turquie. Son arrestation avait été qualifiée dimanche d'"inadmissible" par le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault, qui avait "exigé" sa remise en liberté.Olivier Bertrand vient d'arriver à Paris pic.twitter.com/WneVJEFbgw
— charlotterotman (@charlotterotman) 13 novembre 2016
Le ministre s'est donc "réjoui" de sa libération. "La France est attachée au respect de la liberté d'expression et de la liberté de la presse partout dans le monde", a-t-il déclaré dans un communiqué.
L'arrestation du journaliste avait suscité une importante mobilisation des médias et des internautes en France au cours du week-end. "Infinis remerciements à celles et ceux qui nous ont soutenus et aidés", a déclaré Les Jours sur Twitter. Selon l'agence de presse progouvernementale Anadolu, Olivier Bertrand a été interpellé et placé en garde à vue car il n'avait pas demandé les accréditations nécessaires auprès des autorités.
L'agence de presse progouvernementale turque présente par ailleurs Olivier Bertrand comme un journaliste qui a écrit des articles "en faveur" de personnes soupçonnées d'appartenir au réseau du prédicateur Fethullah Gülen, désigné par Ankara comme l'instigateur du putsch manqué en juillet. "Dans un pays démocratique, Olivier Bertrand aurait pu poursuivre son reportage sans être expulsé par un pouvoir qui a des choses à cacher", a réagi sur Twitter le secrétaire général de l'ONG Reporters Sans Frontières, Christophe
Deloire.