Ce professeur de lettres à Marseille a reçu mardi le prix du premier roman 2015 pour son livre "Après le silence", qui brosse la chronique de la France ouvrière des années 60-70 à travers le monologue d'un père ouvrier qui s 'adresse à son plus jeune fils.
Didier Castino a 49 ans, il est professeur de lettres à Marseille. Il vient de recevoir le prix du premier roman 2015 pour, "Après le silence", paru en août dernier, un livre qui dresse avec une rare justesse le portrait de la France ouvrière des années 1970.
Le récit de Didier Castino prend une intensité nouvelle en donnant la parole au fils cadet. "Je ne suis pas ouvrier, il n'y a plus d'ouvriers", constate le fils tiraillé entre amour et colère contre un père trop tôt disparu et devenu une icône. Alors faire table rase du passé? "On peut être un homme digne sans être ouvrier", dit le fils qui en se libérant du fantôme encombrant de son père va réussir à s'affranchir "sans trahir".
Entretien avec Didier Castino from PAGE des libraires on Vimeo.
Le prix du premier roman existe depuis trente-huit ans. Il a couronné, entre autres, Boualem Sansal (en 1999) et Hédi Kaddour (en 2005), grand prix du roman de l'Académie française cette année. Présidé par Joel Schmidt, le jury est composé de Jean Chalon, Georges-Olivier Châteaureynaud, Annick Geille, Jean-Pierre Tison, Jean-Claude Lamy, Michèle Gazier, Gérard de Cortanze, Christine Ferniot, Gérard Guillot et Mohammed Aïssaoui.