La justice pense avoir mis la main sur les 4 auteurs d'un triple meurtre survenu le 2 avril 2016 dans une cité à Marseille. Les quatre hommes ont été présentés le jeudi 9 février, à un juge d'instruction, qui doit se prononcer sur leur mise en examen.
Le règlement de compte le plus sanglant de l'année 2016 à Marseille pourrait être élucidé, la justice estime avoir interpellée les quatre auteurs. Ils ont été présentés ce jeudi 9 février à un juge d'instruction avant leur mise en examen.
Le 2 avril 2016, des tireurs avaient fait feu sur un commerce au bas d'un immeuble de quatre étages, au coeur de la cité Bassens dans le 15e arrondissement de Marseille, où une quinzaine de personnes regardaient le "clasico" de la Liga espagnole entre le FC Barcelone et le Real Madrid. Deux des victimes, touchées à la tête et au thorax, semblaient avoir été "sélectionnées"parmi les personnes qui se trouvaient là, expliquait à l'époque le parquet. Elles étaient connues pour leur implication dans le trafic de drogue dans cette cité. Ce règlement de compte était le plus sanglant de 2016, une année noire dans les Bouches-du-Rhône avec 29 morts dans ce type d'homicides.
Les quatre personnes présentées hier,jeudi 9 février, au juge d'instruction pour ces faits étaient déjà incarcérés et mises en examen dans d'autres affaires. Le principal mis en cause, Lenny Albarello, est le petit frère de Sonny Albarello, l'une des victimes d'un "barbecue marseillais", qui avait marqué par sa sauvagerie, le jour de Noël 2011, a indiqué une seconde source proche du dossier. Avec deux autres jeunes de 19 et 20 ans, ils avaient été tués par balles et leurs cadavres retrouvés calcinés dans une voiture, dans une pinède au nord de Marseille.
Un procès avait eu lieu en décembre 2015, au terme duquel trois hommes, Sami Ati,33 ans, et les frères Abdelatif et Mohamed Laribi, 25 et 26 ans, tous deux considérés
comme des têtes du réseau de Bassens, avaient été condamnés à 25 ans de réclusion pour le "barbecue" de décembre 2011. L'une des hypothèses de l'enquête est que Lenny Albarello, mis en examen, ait encore voulu après ce verdict "venger la mort de son frère" en attaquant des membres de ce réseau, a précisé l'une des sources.
L'enquête, confiée aux enquêteurs spécialisés de la police judiciaire marseillaise, s'est fondée notamment sur un important "travail technique", des "témoignages directs"
de personnes qui ont vu les assaillants, selon l'une des sources. Ce dossier "est un fantasme judiciaire", dans lequel "ni ADN, ni armes" n'ont été retrouvé, tempêtait au contraire l'avocat d'un des mis en examen,