Des élèves de Cours Préparatoire auraient été insultés et bousculés par des animateurs dans une école du 4e arrondissement de Marseille. Une vidéo montrant un enfant tiré par les cheveux aurait circulé sur internet. Une animatrice et deux animateurs ont été mis à pied. Une enquête est ouverte.
Tout est parti d'une vidéo postée sur internet un animateur d'activités périscolaires de l'école primaire Eugène Cas, dans le quartier des Chartreux à Marseille (4e arrondissement). On y verrait un jeune élève de CP tiré par les cheveux. D'autres auraient été insultés, menacés et bousculés par des animateurs. La vidéo publiée sur l'application Snapshat n'est plus visible en ligne. Trois familles ont porté plainte. Un enquête a été ouverte par la brigade des mineurs.
Des propos orduriers
"On a été alerté par des enfants qui en ont parlé à leurs parents, raconte Virginie Decotte, parent délève déléguée au sein de l'établissement, ces enfants ont été violentés pendant le temps périscolaire de midi ou du mardi après-midi." Sans preuve, c'est la parole des enfants contre celle des animateurs mais pour cette maman, les faits sont trop graves pour qu'on mette en doute les faits rapportés par les élèves. "Il y en a trois à qui c'est arrivé, ajoute-t-elle, et il y a eu une petite enquête dans l'école".Selon le témoignage des enfants, une animatrice s'adressait aux élèves de façon très grossière en disant par exemple :
pose ton gros cul de vache ici ou "tu fais chier, je suis pas ta chienne".
Immédiatement, la Fédération des AIL qui gère plus de 350 animateurs dans 80 écoles de Marseille a mis à pied les trois animateurs soupçonnés d'avoir fait subir ces brimades aux enfants. Il s'agit d'une animatrice âgée d'une quarantaine d'années et de deux hommes âgés d'une vingtaine d'années. Ces derniers ont démissionné.
'Ces animateurs travaillaient chez ous depuis plus d'une saison, souligne Isabelle Dorey, déléguée générale directrice des services de la Fédération des AIL, ils étaient formés, ils avaient le BAFA (brevet d'aptitude aux fonctions d'animateur) pour d'eux d'entre eux, et une autre était en cours de formation".
"Nous avons aussi informée la DDSC (Direction départementale de la cohésion sociale), organisme de tutelle, précise-t-elle, afin que, si les faits sont avérés, ces animateurs ne puissent plus se retrouver en emploi avec d'autres organismes car la sécurité des enfants est notre souci primordial".
La responsable de la Fédération des AIL veut rassurer les parents: "pour nous, il s'agit de cas et de débordements isolés." Une réunion est prévue cet après-midi avec les familles concernées pour tenter d'éclaircir les faits.
Reportage de Valérie Smadja et Sylvie Garat :