Deux kurdes de Marseille, considérés comme des cadres du PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan) ont vu leurs peines alourdies par la cour d'appel de Paris. Ils comparaissaient pour une affaire "d'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste".
Deux hommes considérés comme des cadres du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) de la région de Marseille ont vu leurs peines alourdies mardi en appel à sept ans de prison pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.
La cour d'appel de Paris a assorti les peines prononcées contre Oner Uludag et Ali Baki d'une interdiction définitive du territoire français.
Au début de cette affaire, l'enquête portait sur un projet d'assassinat (qualification criminelle finalement abandonnée) à Draguignan (Var)
en 2012, déjoué du fait d'une importante présence policière sur les lieux des faits.
L'enquête a ensuite mis en évidence une affaire d'extorsion pour récolter la "kampanya", la collecte de l'impôt révolutionnaire auprès de la diaspora kurde.
En première instance, les deux principaux prévenus, accusés d'avoir projeté une action violente contre un homme qui refusait de payer la kampanya, avaient été condamnés à cinq ans de prison ferme. Le parquet, qui avait requis une peine de neuf ans d'emprisonnement, avait fait appel.
Leurs sept co-prévenus avaient également été condamnés le 24 mars 2015 à des peines allant de 30 mois avec sursis à deux ans ferme. Le parquet n'avait pas fait appel pour ces derniers.