Marseille : Relaxe pour un médecin militaire jugé pour blessures involontaires

La chambre militaire du tribunal correctionnel de Marseille a relaxé, lundi, l'ancien médecin-chef de l'école des plongeurs-démineurs de la Marine nationale à Saint-Mandrier dans le Var, jugé pour blessures involontaires.

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Le médecin était poursuivi après le très grave accident de désaturation d'un élève-plongeur, le 25 octobre 2007, dans la rade de Toulon.
Le procureur avait requis neuf mois de prison avec sursis et l'interdiction d'exercer toute activité en lien avec la plongée durant six mois contre le médecin-major Pierre Louge, 51 ans, considéré comme "le pape de la plongée sous-marine militaire".

Ce spécialiste se voyait reprocher d'avoir tardé à poser le diagnostic le plus probable, celui d'un accident de désaturation affectant la moelle épinière et de ne pas avoir placé l'élève-plongeur dans le caisson hyperbare présent sur une vedette sur les lieux de l'exercice, préférant organiser son retour vers la base de Saint-Mandrier.

La victime, un enseigne de vaisseau aujourd'hui âgé de 38 ans, est pensionné à 100% par le ministère de la Défense.
A l'audience, les experts avaient fait part d'importantes divergences. Certains considéraient que le Dr Louge s'était affranchi des réglementations militaires préconisant le placement le plus rapide possible en caisson hyperbare. D'autres spécialistes, tous membres comme Pierre Louge de la Société de Médecine Hyperbare et Sub-aquatique, indiquaient au tribunal que ce délai pouvait aller jusqu'à trois heures - voire six heures selon certaines études scientifiques chinoises - avant l'apparition de conséquences irrémédiables.

En l'état de ces divergences entre les avis médicaux des experts, le tribunal a considéré qu'il "ne peut être affirmé que le retard de 21 minutes dans la prise en charge par recompression a été péjoratif sur l'évolution de l'accident dont a été victime" l'élève-plongeur. Il a conclu que "la faute d'imprudence reprochée au médecin-chef Louge n'est pas établie".

Ce dernier s'est déclaré "extrêmement soulagé d'obtenir un jugement qui correspond à un fait médical et non pas à un fait militaire".

Défenseur de la victime, Me José Allégrini a immédiatement  annoncé qu'il fera appel. A l'audience, l'avocat avait estimé que "si Pierre Louge avait respecté les prescriptions médicales qu'il enseignait la semaine précédant l'accident, la victime ne serait peut-être pas ce qu'il est, un vieillard qui n'a pas 40 ans".
- avec AFP -
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