Un maçon a été mis en examen pour destruction volontaire par incendie pour avoir jeté sur un tas de bois un mégot, à l'origine d'un sinistre qui avait brûlé 2.655 hectares près de Marseille en août, a annoncé jeudi le parquet d'Aix-en-Provence.
"Il s'agit d'un maçon qui travaillait seul, ce jour-là, sur un chantier de construction, au mépris de l'interdiction préfectorale liée aux risques majeurs d'incendie. De surcroît, le chantier n'avais pas été sécurisé contre le feu", a fait savoir le parquet dans un communiqué. Déjà placé en garde à vue en août mais libéré faute de preuves, l'homme a de nouveau été interrogé mercredi et a "fini par admettre, devant le juge, qu'il avait jeté, sans intention malveillante, un mégot de cigarette" sur un tas de bois du chantier, avant d'appeler les pompiers.
L'homme a été mis en examen pour destruction volontaire par incendie, placé sous contrôle judiciaire et encourt une peine de 30 ans de réclusion.
Le 10 août 2.655 hectares ont brûlé dans les Bouches-du-Rhône, sur les communes de Rognac, Vitrolles, Les Pennes-Mirabeau, Saint-Victoret et Aix-en-Provence, nécessitant la mobilisation de 1.500 pompiers.
"On dénombre à ce jour 384 victimes, neuf maisons détruites et onze victimes de blessures dont une gravement brûlée. Le préjudice financier provisoire supporté par les populations et les collectivités (...) atteint les 37 millions d'euros", a précisé le parquet d'Aix.