Monseigneur Pontier , évêque de Marseille et président de la conférence épiscopale de France estime que "les réponses de l'église n'ont pas été à la hauteur dans les années 2000" à l'égard des victimes de prêtres pédophiles.
80 personnes ont appelé les cellules d'écoute dans les diocèses.
Alors que l'Eglise catholique fête Marie en ce 15 août, Monseigneur Pontier, président de la conférence des évêques de France s'exprime au micro de Rtl sur les affaires de pédophilie commis par des prêtres. Le cardinal Barbarin a récemment reconnu n'avoir pas apporté de réponse "à la hauteur des enjeux", tandis qu'il est convoqué par la justice au mois de septembre dans le cadre des accusations qui planent sur le cas du père Preynat dans le diocèse de Lyon.
"Je pense que toute la société devrait pouvoir dire ce que dit le cardinal Barbarin", estime Monseigneur Pontier, archevêque de Marseille. "Nos réponses des années 2000 n'étaient pas à la hauteur de la souffrance qui n'était pas perçue à ce niveau-là et nous étions dans une forme de résolution de ces drames qui pensent que le temps arrangent les choses.
Or, on s'est rendu compte que le temps n'arrange pas les choses dans la blessure des personnes qui ont été traitées de manière indigne.
80 personnes ont appelé les cellules d'écoute
Monseigneur Pontier précise que des mesures ont été prises pour, dit-il, "que nous traitions ces cas de prêtres qui posent des actes inadmissibles". Parmi ces mesures chaque diocèse a mis en place une cellule d'écoute permettant aux victimes d'actes pédophiles de se confier via un numéro de téléphone. Au total, "80 personnes" se seraient manifestées cette année sur cette plateforme, selon l'archevêque et uen seule à Marseille.
C'est là que l'on prend conscience de la profondeur des blessures et la société entière n'avait pas encore perçu cela".
Le pape pourrait rencontrer les victimes de prêtres pédophiles
Une rencontre entre le pape François et des victimes de pédophilie au sein de l'Église pourrait avoir lieu mais , "le pape François ne peut pas monter au créneau immédiatement", précise Monseigneur Pontier. Toutefois, "on a affaire à un pape très ouvert, estime-t-il, donc ce n'est pas du tout impossible que ça ait lieu, mais je ne sais pas où ça en est."