4e volet de nos portraits de la semaine consacrés aux supporters olympiens. Aujourd'hui cap sur le sud-ouest en direction de la ville rose. Matthieu Géry est né en région parisienne et habite à Toulouse depuis 5 ans. Il nous explique comment lui est venu sa passion pour l'OM.
L’engouement autour du club le plus populaire de France n'a aucune limite. On peut être né non loin de Paris, et devenir par la force des choses, un supporter olympien passionné. C’est le cas de Matthieu, 30 ans, né à Chartres. Si aujourd’hui, il travaille à Toulouse, il est un fidèle du club olympien depuis tout minot. Rencontre.
La finale du 26 mai 1993 : la naissance d’une passion
“Mon souvenir d’enfance, c’est la finale de la Ligue des Champions en 1993 contre l’AC Milan. Je me rappelle du regard de mon père sur le match et l’effervescence à mon domicile sur le but de Boli. Ça m’avait beaucoup marqué, avec mon père, il y avait toujours du bruit devant les matchs”.
C’est certainement avec ce “jour de gloire”, comme le titrait le magazine l’Équipe à l’époque, que Matthieu est devenu un supporter de l’OM. “Après la finale, cela explique peut-être pourquoi je regardais Téléfoot à l’époque uniquement pour Marseille”. Cette affinité avec l’OM, elle s’est également renforcée par le traitement médiatique qui régnait autour du club, “on parlait de Marseille d’une façon différente des autres clubs” ajoute-t-il.
Aujourd’hui, Matthieu partage sa passion pour l’OM avec des amis, “tout le monde connaît bien mon affection pour le club”, mais il côtoie également de nombreux supporters du PSG et du TFC.
Un clasico à Marseille… avec un ami supporter du PSG
“Lors du dernier clasico, j’étais avec un ami supporter du PSG. Mais entre-nous c'est de bonne guerre, car je l’avais déjà accompagné au parc des princes pour un PSG-OM.” Matthieu a été surpris de la réaction de son ami pendant le match, “il ne connaissait pas le Vélodrome, et il était super content d’avoir vu le stade et cette magnifique ambiance, il a passé un grand moment et pas que pour le score (victoire du PSG 5 à 1).
Les deux compères ont été impressionnés par l’émulation entourant le clasico. La veille du match, ils se sont retrouvés sur la rive gauche du vieux port. Jusqu’à 1h du matin, des chants de supporters se sont succédés dans une ambiance magnifique. “Il y avait des supporters de l’OM un peu partout” affirme Matthieu. “On avait rencontré des gars du Jura qui avaient un abonnement. Ils faisaient les aller-retour pour tous les matchs. Ces personnes dépensaient certainement une grosse partie de leurs argents personnels la dedans, en consacrant leurs revenus pour la passion de l’OM.”
Toutes les années, Matthieu effectue un ou deux déplacements par an, et il est déjà en train de discuter avec ses proches pour organiser les prochains matchs à domicile.
Une passion pour l’OM qui se transmet
Matthieu est l’heureux papa d’une petite fille depuis un peu plus de trois mois, et il lui tarde de lui faire découvrir l’atmosphère des stades. Mais cette transmission, il l’a déjà effectué avec sa compagne qui partage sa vie depuis dix ans.
“Elle n’avait jamais mis les pieds dans un stade à notre rencontre. La première fois que l’on est parti en vacances c’était à Six-Fours dans le Var. On était encore étudiant, et je l’ai amené au Vélodrome. Elle n’était pas trop emballée au début, mais elle a halluciné sur l’ambiance. Elle y a pris goût en s'y prenant au jeu. Maintenant elle regarde même les matchs avec moi !” déclare Matthieu.
En attendant de voir sa petite fille grandir, Matthieu pourra profiter avec ses amis et sa compagne des déplacements, et peut-être que dans quelques années, l'OM aura retrouvé les sommets.