Portraits d'olympiens : Sylvain Miano, « au stade qu’importe nos différences, nous sommes ensemble »

Du lundi 24 au vendredi 28 juillet, nous vous proposons tous les jours un portrait d'un(e) supporter de l'Olympique de Marseille. L'objectif ? Montrer que la passion autour du maillot bleu et blanc est omniprésente dans l'ensemble de l'haxagone.

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La passion qui entoure l’OM dépasse, on le sait, bien souvent les frontières régionales. En Lorraine, à une trentaine de kilomètres de Metz, Sylvain Miano, 25 ans, fait partie de ces invétérés du club marseillais.

L’OM, il l’a véritablement dans la peau depuis sa plus tendre enfance. « C’est une transmission générationnelle.  Mon père était supporter du club, et mon cousin fut abonné au Commando Ultra il y a une vingtaine d’années. Quand j’avais 3 ans, il avait même voulu m’emmener avec lui dans le virage, mais ma mère a refusé, catégoriquement ! », explique-t-il dans un éclat de rire.

C’est en partie grâce au cousin de Sylvain, que sa passion pour le maillot bleu et blanc est née. Durant son enfance, cet illustre supporter du virage sud lui a légué divers objets. « Il m’a offert des drapeaux, des maillots. Petit à petit j’ai commencé à suivre des matchs. J’ai continué à faire une collection d’objets dérivés de l’OM comme des briquets, des tasses, des bols, des verres à pastis, même des cendriers alors que je ne fume pas ! J’ai toujours une maquette du vélodrome que je garde précieusement, car c’est l’ancienne version du stade. »



« J’aimerais transmettre la passion que j’ai pour l’OM à mon fils »


Cette flamme pour l’OM, Sylvain souhaiterait la transmettre à son futur enfant. « J’aimerais bien transmettre la passion que j’ai pour l’OM à mon fils. Je veux lui montrer que ce n’est pas un club banal. J’ai envie de lui faire découvrir tout ça. C’est-à-dire faire des déplacements, et lui montrer ce qu’est vraiment la ferveur marseillaise au vélodrome. »

Pour le natif de Lorraine, le football est compatible avec des valeurs qu’il pourra plus tard transmettre à ses enfants. Mais il trace surtout un parallèle avec un monde contemporain marqué par le terrorisme. « Aujourd’hui nous faisons beaucoup d’amalgames dans notre pays, mais lorsque nous allons au stade, qu’importe nos différences nous sommes ensemble pour chanter à l’unisson et soutenir notre équipe. C’est cette union si spéciale que je veux montrer à mon fils. »

Sylvain, un "fada" des déplacements


Le goût des stades, Sylvain connaît bien ça.  Lui qui a multiplié les déplacements dans toute la France mais également à l’étranger. L’année dernière, il est venu à Marseille pour le classico contre Paris, et malgré la lourde défaite concédée à domicile, il en garde un bon souvenir. « Je suis allé à Mönchengladbach en Europa League, avant ça j’ai été à Nancy et à Metz l’an dernier. »
Sylvain se déplace toujours en famille ou avec des amis. Cependant, il est également allé tout seul à Arsenal, car personne ne pouvait venir avec lui.


Mais avec son travail, il est difficile pour Sylvain de prendre du temps pour aller voir l’OM à l’extérieur. Ambulancier dans une entreprise privée, il fait plus de 45h par semaine en moyenne, et ne sait jamais à quelle heure il termine son boulot. Sylvain enchaîne même jusqu’à trois gardes de nuit dans un même week-end. S’il loupe des matchs, il fait tout pour se tenir au courant des résultats. « J’essaye d’en regarder le plus possible. Lorsque je travaille j’essaye de m’informer par téléphone, mais si je suis en intervention c’est impossible. Mais je mets toujours une alerte but pour être au courant ! »


Ma copine a rapidement vu que j’étais fan de l’Olympique de Marseille


« Lorsque l’on s’est mis ensemble avec ma copine, j’étais encore chez mes parents et j’avais des affiches partout sur les murs de ma chambre ! Au début de notre relation, j’ai essayé de lui faire partager ma passion. Je lui ai proposé de faire un déplacement ensemble et elle a dit oui » , confie-t-il . Cette passion, sa moitié l’a parfaitement accepté car le football prend une place particulière dans son cercle familial. En effet, son père fût le propriétaire du club de foot de son village. « Ça m’a fait plaisir car elle a fait ça par amour. Elle a compris pourquoi j’aimais le club marseillais et la place que ça avait pour moi dans ma vie ».

Une chose est sûre, l’Olympique de Marseille est maintenant comme une drogue pour Sylvain. Après y avoir goûté, il ne peut désormais plus s’en passer. Sa passion pour le club phocéen continuera encore longtemps à couler dans ses veines.
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