Ce mardi, la première salle de shoot française a été inaugurée à Paris. A Marseille, l'élu PS Patrick Mennucci en profite pour faire un communiqué, il soutient la création d'un tel lieu à Marseille.
Une première à Paris, une autre à venir à Strasbourg, Patrick Mennucci s'exprime sur "les salles de consommation de drogues à moindre risque".
Marseille en aurait particulièrement besoin car la situation actuelle est loin d’être satisfaisante. Aujourd'hui l'usage des drogues dans notre ville peut être qualifié de sauvage. Des hommes et des femmes s'injectent ces produits en pleine rue, ce qui crée des nuisances et de l'insécurité, avec des instruments (seringues, cuillers, cotons) pas toujours propres qui souvent finissent par traîner à la portée de tous. L'intérêt de la salle de consommation à moindre risque est de contrer ces phénomènes. En effet ces espaces permettraient de compléter le travail des associations d'aide aux toxicomanes en leur proposant un lieu calme, dans lequel les usagers peuvent réaliser un parcours qui met leur consommation dans de bonnes conditions sanitaires, avec des produits stériles et dans lequel ils rencontrent des personnes qui peuvent les aider à décrocher.
Paris : la première salle de shoot en France
La ministre de la Santé Marisol Touraine et la maire de Paris Anne Hidalgo ont visité ce mardi "l'espace Gaïa", la première "salle de shoot" officielle en France, un projet controversé, qui ouvrira ses portes la semaine prochaine à l'hôpital Lariboisière. Cette "salle de consommation de drogue à moindre risque" (SCMR), selon l'appellation exacte, accueillera lundi prochain ses premiers usagers. L'ouverture de cet espace "représente un moment très important dans la lutte contre le fléau des addictions", a indiqué la ministre devant la presse, c'est aussi "l'aboutissement d'un combat politique qui n'a pas été facile et a donné lieu à des outrances".
La France rejoint les nombreux pays (Allemagne, Australie, Canada, Espagne, Danemark, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas et Suisse) où de tels espaces ont fait la preuve de leur efficacité ces dernières années. Ils sont réservés aux toxicomanes majeurs qui s'injectent des produits qu'ils apportent eux-mêmes, sous la supervision de personnes qualifiées, avec du matériel stérile. Une convention a été signée avec l'Intérieur et la Justice pour que les personnes ne soient pas inquiétées pour leurs activités dans cet espace.
Anne Hidalgo s'est déclarée "très émue et très fière, ce que nous faisons là est utile. Ces personnes qui sont en désarroi total, ont une porte qu'elles peuvent franchir". La Sécurité sociale assure le fonctionnement, à 1,2 million d'euros par an. Le ministère a rappelé que "la situation sanitaire des usagers de drogues reste très préoccupante en France" où en 2011, plus de 10% sont infectés par le virus du sida et plus de 40% par celui de l'hépatite C.
Outre Paris, Strasbourg ouvrira prochainement une SCMR.