La raffinerie de sucre Saint Louis implantée dans les quartiers Nord de Marseille depuis 1853 pourrait cesser son activité de raffinage d'ici le mois de juin 2015. La direction envisagerait de supprimer 77 postes. 129 salariés travaillent actuellement sur le site.
La raffinerie de sucre de canne Saint Louis Sucre devrait cesser son activité dans le courant du second semestre, selon Marsactu qui rapporte que l'annonce a été faite aux salariés à l'occasion d'un comité central d'entreprise, en début de semaine. Le site d'information indique que "l'arrêt des activités de raffinage semble acté. Seule l'activité de conditionnement sera maintenue sur le site de la rue de Lyon" à Marseille.
Selon L'Humanité, la direction prévoit de "réduire les effectifs du site de Marseille de 129 à 52 salariés à l’horizon juin 2015. 77 salariés seraient donc licenciés". Dans les colonnes du quotidien, FO, deuxième syndicat représentatif de l’entreprise à l’échelle du groupe, "dénonce ce projet dans la mesure où l’entreprise réalise des bénéfices et va en plus percevoir 1,6 millions d’euros au titre du Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE)."
Dans Marsactu, Fabien Trujillo, délégué CGT pour Saint-Louis n'entend pas capituler : "Nous n'en sommes pas à savoir combien de postes seront supprimés, nous sommes encore dans une perspective de lutte contre la direction pour démonter ses arguments économiques. La procédure et les chiffres annoncés par la direction n'ont encore rien d'officiel".
Depuis 1853 à Marseille
La fin de la raffinerie de sucre de Saint-Louis, c'est une page qui se tourne à Marseille. C'est la dernière raffinerie de sucre en France métropolitaine. La société s'est implantée en 1853 dans le quartier dont elle porte le nom dans le 15e arrondissement. En 1968, elle devient la Générale sucrière par la fusion deux autres sociétés sucrières, la Compagnie nouvelle de sucreries réunies et les Sucreries et raffineries Bouchon et Pajot.
La principale source d'approvisionnement de la raffinerie de Marseille venait de la société Gardel sous contrat. Depuis 20 ans, le sucre roux, brut, est expédié à Saint Louis pour y être raffiné et blanchi avant d'être commercialisé sur les marchés européens.