Reprise de la SNCM: les administrateurs judiciaires penchent pour les deux offres corses

Les administrateurs judiciaires préconisent dans leur rapport, les offres de reprise du groupe corse Rocca, et du consortium Corsica Maritima. Le dossier SNCM est étudié aujourd'hui à huis-clos par le tribunal de commerce de Marseille.

Les administrateurs judiciaires de la SNCM recommandent, dans un rapport consulté jeudi par l'AFP, de rejeter les offres de reprise de la compagnie portées par Stef et Baja Ferries et Christian Garin, et privilégient celles du groupe corse Rocca et du consortium Corsica Maritima.
Le tribunal de commerce de Marseille, qui avait rejeté trois premières offres en juin, doit se pencher ce vendredi à huis clos sur quatre nouvelles offres de reprise de la compagnie maritime placée en redressement judiciaire en novembre 2014.
Les trois candidats de juin sont toujours sur les rangs: Baja Ferries, désormais associé au groupe Stef; l'ex-directeur du port de Marseille Christian Garin, avec une offre baptisée Ferry de France; et le groupe corse Rocca.
En outre, un quatrième repreneur potentiel s'est manifesté : Corsica Maritima, qui a déposé une offre portée par un consortium d'une centaine d'entrepreneurs insulaires.


Baja Ferries

Dans leur rapport, les administrateurs de la compagnie recommandent au tribunal de rejeter l'offre portée par Stef et Baja Ferries, même si elle a "l'avantage évident d'être présentée par deux professionnels du transport, disposant d'une
surface financière convaincante".
Mais le projet des deux groupes, qui consiste à se partager les activités de la SNCM (la Corse pour Stef, le Maghreb pour Baja Ferries, et une 3 ème entité pour la réparation et l'atelier technique) "pose des difficultés juridiques majeures", estiment les administrateurs.
Cette offre, qui prévoit la reprise de 739 salariés sur 1.438, "génère des aléas juridiques au plan social qui n'ont pas été corrigés malgré nos demandes", avancent-ils encore.

Ferry de France (Christioan Garin)

L'offre de Christian Garin (818 emplois repris), quant à elle reste "totalement obscure quant aux partenariats industriels et/ou financiers auxquels elle serait adossée", regrettent les administrateurs judiciaires, qui demandent aussi au tribunal de "l'écarter en l'état".

Le groupe Rocca

Évoquant l'offre du groupe Rocca, ils soulignent que son volet social a été "amélioré" et prévoit désormais la reprise de 865 salariés. "Il justifie, par ailleurs, du financement à court terme", soulignent-ils aussi.


Corsica Maritima

Quant à l'offre de Corsica Maritima, les administrateurs judiciaires relèvent notamment que d'une offre basée, dans sa première version, essentiellement sur le fret, elle a évolué vers "une proposition globale". Ce projet prévoit de 705
à 800 emplois repris.
Après l'audience de vendredi, le tribunal ne devrait pas rendre sa décision avant le mois d'octobre.
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