Le retour d'une page "MDR o Baumettes" sur Facebook

Après le buzz déclenché par la première page "MDR o Baumette",  une nouvelle page "MDR o Baumettes" (avec un s) a fait son apparition hier soir sur Facebook. En quelques heures, elle a récolté 5700 mentions "j'aime". Mais la photo postée date de 2014 et a été prise dans une prison de Roanne. 

Un homme cagoulé sur un lit, des liasses de billets dans les mains. La photo a été postée hier soir sur la nouvelle page Facebook "MDR o Baumettes" qui se veut une remake de la page "MDR o Baumette" (sans le s) qui a fait le buzz ces derniers jours. En 21 heures elle a récolté plus de 5700 fans.
Mais cet homme, s'il est bien détenu, n'est pas incarcéré à Marseille, encore moins aux Baumettes. Cette photo a en fait été publiée sur le site de "Fdesouche" le 28 juin 2014 en illustration d'un article " Roanne : un détenu publie des selfies avec des objets interdits" .  

Cette nouvelle page n'est donc pas l'oeuvre de détenus des Baumettes, encore moins de Marseillais. Un détail n'avait d'ailleurs pas échappé à la sagacité d'un internaute qui commentait ce "Super fake" montrant un Marseillais supporter de l'OL dans son survêt Lyonnais. 

Il semblait tout aussi suspect que la nouvelle page n'ait pas d'autres photos à poster en dehors de celles déjà publiées par notre confrère La Provence qui a révélé le scandale. L'affaire médiatique de la première page Facebook a donc plus vraisemblablement suscité la vocation chez un fan de Facebook en manque d'inspiration.
La mode des selfies très en vogue aux Baumettes n'est de toute façon pas une spécificité marseillaise, car sur la toile, il est selon Var Matin assez facile de trouver des photos de détenus de la maison d'arrêt de Nice, qui circulent par dizaines. 
Le député-maire de Nice Christian Estrosi s'est dit "scandalisé" par cette provocation des détenus sur les réseaux sociaux et il demande des comptes au gouvernement : 

Ces photos de détenus faisant de la provocation aux #Baumettes et maintenant à Nice sont scandaleuses. Je demande des comptes à @ChTaubira

— Christian Estrosi (@cestrosi) 5 Janvier 2015