Les salariés de Gémalto, leader mondial dans la sécurité numérique, en appellent au préfet. Leurs actionnaires auraient touché d'importants dividendes cette année au détriment de l'investissement ou du renouvellement de jeunes chercheurs.
Les salariés de Gemalto se sont réunis jeudi après-midi devant la préfecture de région à Marseille. Une délégation a été reçue. Elle a pu exprimer les craintes du personnel sur les choix faits par la direction du groupe. Ils estiment que Gémalto leur demande toujours plus de travail mais n'investit plus dans ses sites régionaux de Gémenos et de la Ciotat où travaillent 1800 personnes.
Le groupe Gemalto est une société de droit nééerlandais. Il est né en 2006 de la fusion de l'entreprise Gemplus installée à Gémenos et d'Axalto, une entreprise néerlandaise de l'nformatique. Leader mondial de la carte à puce, Gematlo est devenu une multinationale employant 14 000 personnes implantée dans 52 pays.
Au début du mois d'avril, le dirigeant historique de Gemalto a créé la surprise en annonçant son départ après 18 ans à la tete du groupe. Olivier Piou a été remplacé par le directeur général adjoint Philippe Vallée entré à Gemalto en 1992.
Face à la décrue d'activité liée aux cartes SIM, Gemalto mise sur le boum des objets connectés. En 2015, le géant français de la sécurité numérique a réalisé un chiffre d’affaires de 3,1 milliards d’euros, en hausse de 16% par rapport à 2014, et un résultat d’exploitation de 423 millions d’euros, en progression de 10%.
Reportage devant la préfecture :