Salon : il déclare son fils mort pour se faire rembourser l'acompte versé à une école supérieure

Un habitant de Salon-de-Provence n'a pas hésité à déclarer que son fils de 19 ans était mort pour se faire rembourser l'acompte versé à une école supérieure de Lyon. La directrice de l'établissement a découvert la supercherie et porté plainte. 

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Un décès, c'est un des cas de force majeure prévus par la direction de Gamesup pour rembourser les frais d'inscription d'un futur étudiant. Au même titre que la maladie ou l'échec au bac. Mais la directrice de cette école de Lyon, spécialisée dans l'enseignement des métiers du jeu vidéo, n'aurait jamais imaginé qu'un père puisse aller jusque-là.  

C'est pourtant ce qu'a tenté un ancien policier municipal de Salon-de-Provence, rapporte La Provence. Il avait versé un acompte de 900 euros au printemps 2019 pour confirmer l'inscription de son fils à la rentrée de septembre. Pour une raison qu'on ignore, il a changé d'avis et s'est dit qu'il pourrait sans doute récupérer sa mise. 

Une faute d'orthographe sur le certificat

Aurélie Marion, la directrice de Gamesup, reçoit un mail lui annonçant la mort du jeune homme. Compatissante envers le père endeuillé, elle lui répond en demandant comment le drame s'est produit. Un brin méfiante, elle demande aussi un certificat de décès. 

"Ce qui m'a fait tiquer, raconte-elle à France 3, c'est qu'il m'envoie tout de suite un certificat avec son RIB, mais le certificat c'est une photo." Pris de scrupules, son mari lui dit de ne pas insister. Mais Aurélie Marion fait quelques recherches sur les réseaux sociaux, et découvre que le papa travaille à la mairie de Salon. 

Deux plaintes déposées

"J'ai contacté la mairie pour demander un certificat de décès et elle m'a répondu deux jours plus tard qu'elle n'en avait pas à ce nom-là dans ses registres, poursuit la directrice de l'école. La mairie m'a aussi fait remarquer qu'il y avait une faute d'orthographe sur l'heure de la mort." 

Le faussaire avait pourtant poussé son soucis du détail jusqu'à mettre un tampon officiel de la mairie sur le faux certificat. Il pourrait avoir bénéficié d'une complicité au sein de la mairie. Cette dernière entend faire la lumière sur cette affaire et a porté plainte. Tout comme Aurélie Marion, qui veut juste que l'enquête aboutisse sans pour autant demander des dommages et intérêts.  

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité