Tarascon : l'enquête se poursuit après la mort d'un homme lors de son interpellation au Taser

Un homme est décédé mercredi 4 septembre lors d'une intervention de police à Tarascon (Bouches-du-Rhône). Après avoir reçu deux coups de pistolet à impulsion électrique (Taser), il a fait un arrêt cardiaque. L'enquête de l'inspection générale de la police nationale de Marseille se poursuit.

Une enquête en recherches des causes de la mort a été ouverte après le décès d'un homme, mercredi 4 septembre, vers 21h30, devant une école du centre-ville de Tarascon. Elle a été confiée à l'inspection générale de la police nationale de Marseille

Selon un communiqué du procureur de Tarascon, "l'autopsie réalisée le 5 septembre a fait apparaître que le décès était consécutif à une défaillance cardio-respiratoire massive".

Un homme de 38 ans, totalement nu, s'était mis à dégrader le logement du concierge qui l'a décrit comme "une bête féroce" relate le site d'information. 

Deux traces de Taser à bout touchant

"Deux traces correspondant au Taser ont été relevées sur le corps en deux endroits (main droite et hanche gauche) et confirment un usage par contact de l'arme, et non par une projection d'onde Taser", indique le communiqué du procureur.

"Les experts excluent que ces deux lésions, superficielles, puissent être la cause du décès, même si une analyse microscopique doit le confirmer".

Lors de l'autopsie, une ecchymose a été retrouvée au niveau du crâne. Cette plaie, qui n'a entraîné aucune hémorragie interne, ne peut avoir concouru au décès, selon le médecin légiste.

Crise de démence

Avant son interpellation, l'homme a été vu se frappant la tête contre la porte de l'établissement, "victime d'une crise de démence frénétique, au point de se manger la main", a indiqué à une source policière,

Ne parvenant pas à maîtriser le suspect pour l'interpeller, les policiers ont tiré deux coups de pistolet à impulsion électrique, en "mode contact" - directement sur le corps-, selon une autre source policière.

Peu après l'arrivée des sapeurs-pompiers, à 23h20, alors qu'il était encore menotté, l'homme est décédé d'un arrêt cardiaque malgré les tentatives de réanimation.

Selon les premiers éléments, l'usage de cette arme paraissait justifié. L'homme était connu des services de police pour des faits liés à des trafics de stupéfiants.

Le Taser, une arme "non létale"

Le pistolet à impulsion électrique est une arme de catégorie B, déclarée comme "non létale" par les fabriquants. Le Taser X-26, équipe la police nationale et la gendarmerie depuis 2004. 

L'arme envoie deux électrodes qui au contact d'un agresseur libère une décharge de 2 milliampères pour 50.000 volts. Cette décharge électrique bloque le système nerveux, paralysant temporairement la cible, pendant quelques secondes.

L'usage de cette arme avait fait l'objet d'un débat législatif en 2009, concernant son classement selon les modèles en 4e catégorie, celle comprend notamment les pistolets et les revolvers.

En novembre 2010, un homme, âgé de 38 ans, était également décédé en région parisienne, après a reçu deux décharges de pistolet à impulsion électrique, pendant son interpellation par la police.
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