C'est la saison des champignons mais tous ne sont pas bons à croquer. Dans les Hautes-Alpes, des mycologues vont à la cueillette pour étudier les champignons toxiques afin de mieux informer les consommateurs.
Il y a ceux qui partent aux champignons en salivant d'avance en pensant à la poélée qui les attend au retour. Et puis il y a ceux qui se régalent à cueillir des champignons qui ne devront jamais finir dans une assiette, comme le tricolum tigré.
"On peut le confondre avec le tricolum terreux, le petit gris, mais celui-ci donne une gastro très difficile à supporter", avertit René Foucher, mycologue de l'association Mycologie 05.
conseille Jacques Guinberteau, ingénieur d'études à l'INRA, "et là il y a cette coloration des lames avec un léger reflet verdâtre que le petit gris n'a pas.""Pour identifier un champignon, il faut sefaire appel à tous ses sens, l'observation et l'odorat notamment",
Peu d'espèces mortelles
Moins d'1 % des espèces sont mortelles. La plupart est inoffensive mais sans valeur culinaire. C'est la troisième fois que Jacques Guimberteau trouve ici, une espèce rare aux lames gris violetées l'hémistropharia Albocrénulata. "C'est extraodinaire, voilà un exemple d'un champignon qui est indicateur d'une très vielle forêt qui n'a pas été surexploitée et c'est aussi un nettoyeur des écosystèmes. "
50 intoxications par semaine
Ces explorations servent à prévenir au mieux le consommateur. Il y a des champignons pour lesquels on découvre des symptômes alors qu'ils étaient réputés comestibles. Depuis le début de la saison, 50 intoxications par semaine ont été répertoriées en France. 10 ont été mortelles.
Reportage Mekiousa Boudjemma et Aurelien Casanova :
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