La sécheresse sévit aussi en altitude. C'est notamment le cas au lac de Serre-Ponçon. A 780m d'altitude, c'est le plus grand lac artificiel de France. Et pour cet été, cette réputée destination touristique souffre d'un cruel manque d'eau qui pèse aussi sur l'écosystème du lac.
Il manque neuf mètres au lac de Serre-Ponçon pour atteindre son niveau habituel en cette période. La baignade est donc compliquée et les sites encore praticables s'attendent à une affluence record.
Sur certaines rives du lac de Serre-Ponçon, on pratique aujourd'hui plus facilement le vélo que la natation. Du jamais vu aussi tôt dans la saison.
À Embrun, pour la baignade, c'est donc au plan d'eau que se rendent les vacanciers. Cette retenue artificielle est remplie par la Durance et maintient pour l'instant son niveau habituel.
On ne va plus au lac on vient ici parce que le lac est très bas, c’est tout boueux et puis c'est dangereux parce qu'il y a des courants.
Une touriste, amatrice de baignade
La qualité de l'eau doit être maintenue malgré la forte affluence. La nature fait bien les choses. Des carpes empêchent le développement d'algues.
Selon le 1er adjoint à la mairie d’Embrun, Marc Audier, "il est important pour nous de s'assurer qu'il y ait un bon renouvellement de l'eau, qu’il ne monte pas trop en température, c'est ça le danger, le développement des bactéries en fonction de la température de l'eau".
La mairie veut éviter la pagaille dans l'accès au plan d'eau. Elle a mis en place de nouveaux racks à vélo, des parkings de délestage ainsi que des navettes supplémentaires.
Impossible cependant de recruter plus de surveillants de baignade. Ceux-ci devront être vigilants.
Pour Hugo Gili-Tos, sapeur-pompier, sauveteur aquatique, "forcément plus il y a de monde, plus c'est compliqué à surveiller. Ici on sait déjà d'ores et déjà que c'est une plage qui est extrêmement fréquentée. On sait que dans tous les cas, même hors sécheresse, c’est une plage qui est particulièrement sensible à surveiller".
Partout ailleurs le niveau baisse et plusieurs plages pourraient être interdites autour du lac de Serre-Ponçon un joyau du tourisme devenu cet été le témoin impuissant du changement climatique.