A Gap, un mineur de 17 ans placé en foyer a été interpellé pour tentative de vol par effraction. Il avait commis ce vol sur instruction d'un majeur pour rembourser une dette de stupéfiants.
Selon le communiqué du procureur de la République près le TGI de Gap :
Le 1er juillet, un mineur de 17 ans placé en foyer à Gap a été interpelé par la BAC pour une tentative de vol par effraction (bris de fenêtre). Placé en garde à vue, il a indiqué avoir tenté de commettre ce vol sur instructions d'un jeune majeur en remboursement d'une dette de stupéfiants. Cet homme lui avait également fourni des habits sombres et un brise glace pour commettre les faits. Depuis le 25 mai, le mineur était victime d'extorsion de la part de ce même majeur qui l'avait violenté et menacé de violences s'il ne lui remboursait pas sa dette.
Le majeur est alors interpellé à son domicile où se trouvaient 960 grammes de résine de cannabis, 1 pochon de cocaïne et la somme de 280 € en petites coupures.
A son tour placé en garde à vue le 2 juillet par la brigade de sûreté urbaine du commissariat de police de Gap, le majeur confirmait avoir donné des instructions au mineur pour commettre un vol dans une villa afin qu'il le rembourse d'une dette mais qu'il ne reliait pas à la vente de stupéfiant. Il reconnaissait également avoir donné des coups au mineur, toujours dans le but d'être remboursé de la somme prêtée. Enfin il reconnaissait la détention de stupéfiants mais niait la vente.
Toutefois, contrairement à ses explications, l'exploitation du téléphone du mis en cause l'impliquait dans la revente de cannabis.
Le Parquet de Gap décidait d'une comparution immédiate du majeur pour les faits de complicité de tentative de vol avec effraction, d'extorsion, de détention, vente et usage de stupéfiants.
Le tribunal correctionnel de Gap l'a condamné le 4 juillet à la peine de 1 an d'emprisonnement dont 8 mois assortis d'un sursis avec mise à l'épreuve pendant 3 ans. L'emprisonnement ferme a été assorti d'un mandat de dépôt et l'intéressé a été conduit au centre pénitentier de Luynes. Le Parquet avait requis 18 mois d'emprisonnement dont 6 mois avec sursis, mise à l'épreuve et mandat de dépôt.