Elle était au-dessus de tout soupçon, c'est même pour cela que ces parents lui avaient donné à garder leurs deux fils à 3 ans d'intervalle. Une assistante maternelle d'une quarantaine d'années, avec 20 ans d'expérience, qui dispose toujours de son agrément du conseil général.
Un malaise, deux malaises, puis un troisième, un quatrième et enfin un cinquième. C'était toujours chez sa nounou que leur fils, un nourrisson, faisait ses malaises. A l'hôpital, les médecins mettaient cela sur le fait qu'il était né grand prématuré et parlaient de malaises vagaux.
Opéré en urgence
Trois ans plus tard, les Peyron confient leur deuxième fils à la même assistante maternelle qui était devenue une amie. Et cette fois, au quatrième malaise du bébé, le 15 janvier 2013, ils l'emmènent à l'hôpital de la Timone à Marseille. Là, les médecins sont formels, leur fils de 4 mois présente tous les symptômes du bébé secoué. Il sera opéré en urgence et restera trois semaines à l'hôpital.Convoqués par la brigade des mineurs
Une enquête est lancée, les parents sont convoqués par la brigade des mineurs. Ils sont rapidement mis hors de cause. Faute de preuve, l'assistante maternelle n'est pas inquiétée et le procureur classe l'affaire sans suite trois mois plus tard.Les parents portent alors plainte contre X. L'instruction va établir que trois ans plus tôt leur premier fils a subi le même traumatisme que son frère cadet. L'affaire est relancée.