Guerre en Ukraine : Départ imminent de soldats des Hautes-Alpes pour la Roumanie

Ce dimanche matin, les premiers soldats français sont partis de Gap. Hier soir, sur la place d'arme, c'était l'effervescence. Trois jours après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la base militaire des Hautes-Alpes envoie une centaine d’hommes en Roumanie dans le cadre de l’OTAN. L'heure était aux dernières vérifications des équipements et aux instants partagés avec les familles.

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Voici les premiers soldats du 4e régiment de chasseurs de Gap à partir en Roumanie, ce matin.

L'instant est immortalisé avant le grand départ.

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Ces 25 véhicules atteindront la Roumanie en moins de 48 heures. ©France Télévisions

La veille, nos équipes les ont suivis dans les derniers préparatifs. 

Samedi 26 février, fin d'après-midi. Le matériel est étalé au sol pour y voir plus clair : des armes, des munitions ou encore des pelles. Toute l’artillerie est déployée. Allongés sous les véhicules, les mécaniciens s'activent pour les dernières révisions.  

"On s’assure que tout est opérationnel et apte à la guerre : l’ensemble des véhicules comme des équipements, des armements et toute la partie protection nucléaire, biologique et chimique" explique le colonel Philippe de Tanouarn, chef de corps. 

L'escadron du 4e régiment de chasseurs de Gap part ce soir, direction la Roumanie. Une centaine de soldats en alerte qui s’apprêtent à prendre la route, sous l’égide de l’OTAN.  

C’est la première fois qu’ils sont déclenchés aussi vite. "Mais, en tant que militaire, c’est une grande fierté d’être les premiers Français à être déployé sur le théâtre d’action" expriment-ils. "Cela prouve notre expertise, c’est une reconnaissance de notre capacité d’adaptation."

Des hommes en alerte et entrainés 

Ces hommes sont aguerris aux opérations, spécialistes du terrain montagneux et habitués à être "projetés", c’est-à-dire déployés à l’étranger. "Mais partir aussi vite est assez exceptionnel" lance un militaire.  

D'habitude, lorsqu’ils partent en Afrique, pour une opération sentinelle, ils connaissent la durée : minimum quatre mois. Mais là, c’est différent. Ils ignorent combien de temps et lorsqu’on leur demande une estimation, ils nous répondent qu’au vu de la tension, il y a très peu de chance qu’ils reviennent avant plusieurs mois.  

Alors ce soir, les soldats consacrent un temps essentiel à leurs familles. Dans la salle, ils sont main dans la main avec leurs compagnes et compagnons. Des nourrissons et des enfants en bas âge sont aussi présents, leurs cris viennent ponctuer la réunion.

"Quand on part au Mali, au Sahel ou n’importe où, il y a quand même une certaine durée d’opération qui fait que les familles ressentent un peu moins la peur. Et là, même si on ne va pas en Ukraine, ils savent qu’on part pour cette guerre donc il est important de rassurer les familles, leur expliquer ce qu’on va faire, pour que les soldats partent sereins" nous explique le capitaine Cyril, commandant d'unité qui dirigera l’escadron sur le terrain, sous les ordres de la 27e brigade d’infanterie de montagne. 

Cet escadron va être équipé de 25 véhicules : des véhicules blindés légers chargés de faire de la reconnaissance, et des AMX10RC soit de gros engins blindés d’artillerie qui s’apparentent à des chars d’assaut (mais qui n’en sont pas). C'est un terrain de montagne qui les attend dans les Carpates, ces véhicules devraient y être dans moins de 48 heures. 

La Roumanie, avant-poste de l’OTAN à l’Est  

Un départ aux côtés des chasseurs alpins du 27e bataillon d’Annecy (Haute-Savoie), du 93e régiment d’artillerie de montagne de Varces-Allières-et-Risset (Isère) et du 2e régiment étranger de génie de Saint-Christol (Vaucluse).  

Emmanuel Macron l’avait annoncé ce vendredi : l’accélération du déploiement de 500 soldats, dans le cadre de l’OTAN, en Europe de l’Est et dans les pays baltes.  

Le 7e bataillon de chasseurs alpins de l’Isère partent, de leur côté, pour l’Estonie dans les jours à venir afin de muscler les moyens déjà mis en œuvre, dont la mission Lynx de l’armée de terre.  

La Roumanie, membre de l’OTAN, partage une frontière de 650 kilomètres de long avec l’Ukraine. D'où ce déploiement des forces de l’OTAN pour protéger les abords des frontières de l’Ukraine et consolider le flanc est de l’Alliance atlantique. 

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