Usagers de la SNCF, cheminots et élus se sont mobilisés ce samedi contre la fermeture de la ligne Grenoble-Gap prévue en 2020. Ils se sont rassemblés le long du parcours emprunté par le train et ont occupé une quarantaine de ronds-points, notamment à Gap et Briançon.
La ligne ferroviaire Grenoble-Gap est empruntée quotidiennement par un millier de voyageurs. Ils refusent sa fermeture prévue en 2020 en raison de sa vétusté.
Désenclaver les territoires ruraux
Les usagers demandent à l'État de "tenir sa promesse" et de remettre en état cette ligne essentielle pour "désenclaver les territoires ruraux" qu'elle dessert.Ce samedi matin, ils étaient une cinquantaine rassemblées devant la gare de Grenoble à l'appel d'associations, d'élus et de syndicats.
Au même moment, d'autres opposants à la fermeture de la ligne menaient des actions à Gap et Briançon.Nombreux élu-es écolos et de gauche présents à la gare de De Grenoble pour défendre la ligne TER Grenoble gap menacée de fermeture vu les atermoiements permanents de l’État✊ pic.twitter.com/g6WI5AeHKL
— pierre meriaux (@pierremeriaux) November 9, 2019
"Nous militons pour que des travaux d'urgence soient menés sur quelques tronçons identifiés, pour faire perdurer le service. Malgré sa promesse de financer cette réhabilitation, l'État traîne des pieds", affirme Marc du collectif d'usagers "L'étoile ferroviaire de Veynes".A Gap, ce sont plus de 150 personnes (selon la police ;-)) qui ont manifesté pour la sauvegarde de la ligne #GrenobleGap et la desserte du Briançonnais pic.twitter.com/POaa8zhtYq
— Etoile Ferroviaire de Veynes (@etoileFVeynes) November 9, 2019
Les opposants à la fermeture estiment que 20 millions d'euros sont nécessaires pour mener ces travaux et 80 millions pour réhabiliter la totalité de cette "petite ligne" qui n'a "pas fait l'objet de rénovations depuis trente ans".On arrive à un stade où cela devient intenable en termes de sécurité.
Ils mettent aussi en avant l'impact climatique de cette fermeture qui serait compensée par "plusieurs
centaines de voitures" se déversant chaque jour sur les axes routiers de l'Isère et des Hautes-Alpes.
Des discussions en cours
Pour l'heure, l'État s'est engagé à une contribution de 10 millions d'euros. La région Auvergne-Rhône-Alpes est prête à injecter 6 millions d'euros. Le secrétaire d'État en charge des transports Alexandre Djebbari se veut rassurant. Des discussions sont en cours avec SNCF Réseau pour "finaliser l'articulation" de "travaux pérennes et pas des travaux tampon qui viendraient être remis en cause dans quatre ou cinq ans".Mais sans travaux, la ligne des Alpes devra faire l'objet d'un arrêt des circulations en décembre 2020.C'est une ligne vitale pour le territoire et je pense que nous devrions parvenir à une solution partagée entre les régions, les collectivités, l'État et SNCF Réseau dans les tous prochains jours ou les toutes prochaines semaines.