CGT-CFDT-FSU-Unsa-Solidaires appellent à la mobilisation contre le programme d'austérité du gouvernement
06 :11/10 : Journée d'action interprofessionnelle
CGT-CFDT-FSU-Unsa-Solidaires appellent à la mobilisation contre le programme d'austérité du gouvernement
Les syndicats CGT-CFDT-FSU-Unsa-Solidaires appellent à la mobilisation demain contre le programme d'austérité "inadmissible" du gouvernement et pour "une autre répartition des richesses". Une journée placée sous le signe de l'unité, malgré des divergences sur les modalités.
Près de 200 manifestations sont organisées sur tout le territoire, dont environ 160 unitaires et 134 auxquelles la CFDT participera. Des chiffres révélateurs d'un ancrage local et annonciateurs d'une "journée de mobilisation intéressante au regard du contexte social actuel", selon la CGT.
Un cortège réunissant les cinq syndicats -- FO ayant fait cavalier seul le 20 septembre --, défilera notamment à Paris à 14H00 à partir de la place de la République, et à Marseille à 10H30 au départ du Vieux-Port en présence du secrétaire général de la CGT Bernard Thibault.
L'intersyndicale, dont la dernière journée d'action interprofessionnelle commune remonte à fin novembre 2010 contre la réforme des retraites, avait cependant échoué à fixer ensemble les actions de demain, qui ont donc été définies aux niveau local et des entreprises.
"On est pour qu'il y ait du monde. Malgré les dissensions, sur l'appel à la grève ou pas, il fallait rester unis et s'assurer que l'intersyndicale tienne le coup", souligne Jean Grosset, secrétaire général adjoint de l'Unsa, qui, comme la CFDT, n'avait pas caché ses réticences à appeler les salariés à la grève dans un contexte de crise.
La CGT qui, tout comme Solidaires (syndicats SUD et autres), avait au contraire plaidé pour que la journée se traduise par des "arrêts de travail, grèves, manifestations",
a lancé un préavis dans la fonction publique territoriale mardi de 00H00 à 24H00, ou chez Renault dans l'agglomération caennaise.
Ailleurs, des appels ont été lancés chez Airbus, Perrier, EDF, GDF-Suez ou La Poste, ou par le SNUipp-FSU, le principal syndicat du primaire.
Dans les transports, la circulation devrait être normale à Paris, quoique légèrement perturbée sur le RER A, moyennement sur le RER B, selon la RATP, car à l'exception de SUD-RATP, aucune organisation n'a appelé à cesser le travail.
Les fédérations CGT ont déposé un préavis à la RATP et à la SNCF, ainsi que SUD-Rail, mais uniquement pour permettre aux agents qui le souhaitent d'aller manifester.
L'agglomération lilloise prévoit de son côté des "risques" de perturbation sur le réseau bus, métro et tram.
Malgré des désaccords, les syndicats, animés de la volonté de rassembler les salariés autour de "mesures urgentes" à prendre, partagent des revendications communes.
Ils réclament principalement l'abandon du doublement de taxe sur les contrats solidaires et responsables des complémentaires santé, arguant que "cette taxation entraînera inéluctablement une augmentation du coût des contrats santé et aggravera donc les inégalités d'accès aux soins".
La Mutualité française, qui assure regrouper 600 mutuelles, figurera parmi les manifestants.
L'intersyndicale réclame également la suppression des exonérations des heures supplémentaires, le soutien au pouvoir d'achat, "notamment des plus bas revenus",
et la mise en place d'une taxe sur les transactions financières.
Elle souhaite aussi l'arrêt des suppressions d'emploi.
Selon un récent sondage Louis Harris/CGT, près de sept salariés sur dix (69%) apportent leur soutien à la mobilisation, ce qui conforte l'intersyndicale dans sa démarche.
Demain sera donc l'occasion d'actions sectorielles et locales, avec des actions d'informations des salariés dans les entreprises et les administrations.
La CFDT, outre une flash mob près de la place de la Bourse à Paris à 12H30 en présence de son secrétaire général François Chérèque, prévoit par exemple la distribution
de tracts dans les gares de Strasbourg, Colmar et Mulhouse.
A quoi doit-on s'attendre côté perturbations, notamment à Nice? Le point, ci-joint, avec Olivier Orsini.