Des fonds alloués par l'UE et le CG destinés à des échanges culturels avaient servi à financer des actions municipales
Affaire Vestri : ITW Gérard Baudoux
Le sénateur-maire de Saint-Jean-Cap-Ferrat (Alpes-Maritimes) René Vestri (UMP) a été condamné par la cour d'appel d'Aix-en-Provence à cinq mois de prison avec sursis dans un dossier de détournement de subventions européennes et de travail dissimulé
Le sénateur-maire de Saint-Jean-Cap-Ferrat (Alpes-Maritimes) René Vestri (UMP) a été condamné par la cour d'appel d'Aix-en-Provence à cinq mois de prison avec sursis dans un dossier de détournement de subventions européennes et de travail dissimulé.
René Vestri a également écopé d'une amende de 3.000 euros.
En première instance, à Nice, il avait été relaxé des faits de détournement de fonds mais avait été condamné à 3.000 euros d'amende pour recours aux services d'une personne exerçant un travail dissimulé.
La cour d'appel d'Aix a motivé la peine de prison avec sursis, soulignant "la gravité des infractions dont René Vestri est déclaré coupable, compte tenu de sa position centrale dans le processus frauduleux constaté mais également de l'importance de ses responsabilités sociales".
Des fonds alloués par l'Union européenne et le conseil général, qui devaient servir à des échanges culturels entre des écoliers du Cap-Ferrat et des écoliers italiens, avaient en fait servi à financer des actions municipales sans rapport avec leur destination initiale.
Par ailleurs, en avril 2010, le sénateur-maire UMP de Saint-Jean-Cap-Ferrat a été mis en examen pour blanchiment en bande organisée, trafic d'influence et association de malfaiteurs, dans le cadre d'une affaire de corruption présumée sur la Côte d'Azur.
Le Sénat avait autorisé une levée partielle de l'immunité parlementaire du sénateur dans le cadre de ce dossier instruit par le juge d'instruction de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille, Charles Duchaine.