Pendant leurs vacances, les salariés veillent sur les machines. Ils craignent que la Direction ne les décolalise.
Les "Fralib" ne partent pas en vacances.
Depuis que le groupe Unilever a annoncé une délocalisation, pas question de déserter les lieux. Même pendant les vacances, les employés de l'usine Fralib sont présents pour exprimer leur opposition à la fermeture du site de production de thé. Reportage à Gémenos. Depuis que le groupe Unilever a anno
Depuis fin septembre 2010, les 182 salariés de Fralib à Gémenos luttent contre la fermeture de leur usine. Après plusieurs mois de contestation, le plan social a été validé par le tribunal. Depuis le 24 juillet, l'usine est fermée mais les salariés ne sont pas partis en vacances.
A tour de rôle, ils occupent les lieux. Ils craignent que la Direction ne les déménage en Pologne.
Les salariés ont fait appel de la décision du tribunal et contestent toujours la validité du plan social. Par ailleurs, ils proposent un plan de reprise en demandant au groupe Unilever de leur céder la marque "Eléphant". Une marque crée il y a 118 ans à Marseille.
En 1997, le groupe avait déjà fermé son usine du Havre.
Unilever possède trois autres usines de thés et infusions en Europe : à Bruxelles, à Katowice en Pologne et à Trafford au Royaume Uni. Selon la Direction, l'usine de Gémenos est en surproduction et aurait perdu en 6 ans 20% de parts de marché en France, en Italie et dans les pays nordiques.
Les salariés de leur côté ont fait appel à un cabinet d'experts indépendants. Leur rapport met en évidence un taux de profitabilité de plus de 60% du site de Gémenos