Le géant minier anglo-australien Rio Tinto veut vendre les derniers restes de l'ex-Pechiney en France.
Rio Tinto va vendre trois de ses usines de production d'aluminium en France, autrefois propriétés de l'ex-Pechiney, achevant ainsi le démantèlement de ce qui fut pendant des décennies un fleuron de l'industrie française.
Tout sur le fer
Rio Tinto restructure sa branche aluminium. L'objectif est d'affecter davantage de ressources financières à l'exploitation du minerai de fer, qui représente 80% des bénéfices du groupe. Rio Tinto veut aussi plus que doubler sa marge opérationnelle sur l'aluminium pour la porter à 40% d'ici 2015, a-t-il expliqué dans un communiqué.
Tout sur le Canada
Il compte ainsi concentrer ses ressources sur ses activités canadiennes, qui sont plus rentables. "Les actifs cédés devraient lui permettre d'améliorer ses marges", estiment les analystes de Deutsche Bank.
Gardanne
Les usines d'alumine de spécialité de Gardanne, leader dans la production d'alumine non-métallurgique, de la Bâthie et de Beyrède sont concernées. Leur particularité: elles sont moins rentables que les sites de Dunkerque et Saint-Jean-de-Maurienne, qui produisent de l'aluminium primaire et que Rio Tinto entend conserver. Plus de 700 salariés sont concernés, selon la CGT: 460 à Gardanne, 160 à la Bâthie et une "centaine" à Beyrède.
Les questions ?
Le groupe anglo-australien n'a pas indiqué s'il avait entamé des négociations avec de possibles repreneurs. Mais d'après des sources syndicales, quatre groupes seraient intéressés par Gardanne, et un japonais se serait manifesté pour la Bâthie. Va-t-il y avoir un plan social ? Y aura-t-il véritablement des repreneurs ? Autant d'interrogations sans réponse pour l'instant sur lesquelles se nourrissent les craintes des syndicats et des élus locaux.