Le tribunal de Commerce a prononcé ce matin la liquidation judiciaire.
Marseille : Netcacao en liquidation
le tribunal de commerce a prononcé la mise en liquidation de Netcacao, le chocolatier installé à Marseille. Ses 188 salariés redoutaient cette décision. Depuis des mois ils s'étaient mobilisés pour trouver un autre avenir.
Depuis des mois, les 188 salariés de la chocolaterie de Saint Menet s'étaient mobilisés pour trouver un autre avenir à l'entreprise.
La semaine dernière, un projet industriel et financier avait été décidé en préfecture de région avec un nouveau repreneur, la société IDD, et approuvé par toutes les parties engagées dans la poursuite de l'activité de la chocolaterie marseillaise.
Hier, le tribunal de commerce avait rejeté l'accord de fudicie pour renflouer la trésorerie de Netcacao suivant l'avis du procureur de la République en annulant l'accord donné à Netcacao pour signer un contrat de fiducie de 2 millions d'euros avec la banque italienne Espirito Santo & de la Vénétie.
Les communiqués
Jean marc Coppola PC, vice pdt de la Région, le parti communiste 13, le pdt de la Chambre de commerce
NetCacao liquidé. Un crime des porte-flingues de l’Elysée Ils ont osé liquider la chocolaterie marseillaise NetCacao. Le Tribunal de commerce s’est laissé instrumentaliser par le pouvoir de l’argent. Il a obéi à la dictature de la finance, au mépris de l’emploi industriel, du savoir-faire des salariés et du développement économique. Il faut dire que ce tribunal, qui fait honte à toute notion de justice, a un modèle de choix : le président de la République en personne. Celui-là même qui accorde 360 milliards de garantie aux banques et qui ne lève pas le petit doigt pour exiger à celles-ci en retour d’être utiles à l’économie et à l’emploi. Les grands discours de l’Elysée sur la réindustrialisation du pays restent, comme beaucoup d’autres, des opérations de communication sans lendemain. Ou plutôt aux lendemains qui déchantent et qui assassinent la production nationale. Une issue positive était pourtant à portée de main. Cela n’a pas été le choix des porte-flingues de l’Elysée ni de son locataire lui-même. Ces solutions sont pourtant celles de l’avenir. Car si l’on veut être efficace face à l’urgence écologique, il est nécessaire de relocaliser. Si l’on veut être efficace face à l’urgence sociale, on ne fait pas le choix de fabriquer du chômage quand une entreprise a fait la démonstration de sa rentabilité. Je réaffirme que le politique peut et doit intervenir dans l’économie. Il n’y a pas de fatalité à se soumettre à la loi du marché à moins d’en être complice. C'est pour cela que rien n'est définitivement perdu quant à l'activité de l'usine. A présent, l'outil de production est sous la protection des salariés. Et les prochains jours seront mis à profit pour fiabiliser le projet des investisseurs et pour que les acteurs de la table ronde reunis en Préfecture le 6 juin mettent en acte leur engagement aupres de NetCacao. Je continuerai à soutenir les salariés et la direction de NetCacao en organisant, avec eux, des initiatives politiques et populaires, dans l’esprit de responsabilités qui a été le leur jusqu’à présent. Jean-Marc Coppola Vice-président de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Conseiller municipal de Marseille |
Il faut un projet pour Saint-Menet La liquidation judiciaire de NetCacao est une insulte à tous les salariés de notre département et de notre pays. Nous sommes révoltés et nous tenons l'Etat pour responsable de cette décision insupportable. Il a regardé la situation se dégrader, les bras croisés jusqu'au dernier moment et n'a rien fait pour s'assurer de l'existence d'un projet solide. Pour sauver l'indéfendable PDG de Ryanair et son dumping social, secrétaire départemental du PCF 13 |
NETCACAO |
La Fédération socialiste des Bouches-du-Rhône La Fédération socialiste des Bouches-du-Rhône déplore le jugement de mise en liquidation judiciaire de l'entreprise Netcacao prononcé par le tribunal de commerce de Marseille. Jean-David CIOT, Premier secrétaire fédéral par intérim, s'indigne du manque de soutien de l'Etat, lequel selon lui, a fait une fois de plus la démonstration du désintérêt qu'il porte à l'avenir industriel de Marseille et du département. Il a abandonné ce dossier capital alors que le carnet de commandes de cette vieille entreprise marseillaise, est rempli jusqu'à la fin de l'année 2011. L'Etat a méprisé les salariés et la direction de cette entreprise, en n’apportant pas l’aide financière nécessaire au bon rétablissement de la trésorerie de l’entreprise, déstabilisée par la crise. N’oublions pas que les contribuables français ont renfloué les banques à l'occasion de la crise financière de 2009 au nom d'intérêts supérieurs. Les efforts entrepris par les 188 salariés et les partenaires financiers ont été réduits à néant sur l’autel de l’austérité imposé par les politiques l’UMP . La Fédération socialiste des Bouches-du-Rhône exprime toute sa solidarité avec les 188 salariés et leurs familles et reste mobilisée à leurs côtés. |