Après la nouvelle déconvenue de l'ASM, qui s'est incliné face à Metz en coupe de France, l'entraîneur se confie sur son projet avec le club monégasque en crise. Resté très longtemps dans le vestiaire avec son équipe, après la rencontre, il explique qu'il est "fautif" mais qu'il faut rester "unis".
Thierry Henry, qui est resté près d'une heure dans les vestiaires avec son groupe après la nouvelle déconvenue de Monaco à domicile, cette
fois-ci en Coupe de France contre Metz (1-3), veut désormais "partir en mission", pour sauver le club.
Comment analyser cette nouvelle défaite?
TH : C'est une grosse déconvenue. Pourtant, on s'est créé des occasions, avec Djib (Sidibé) et Golovin sur les côtés. Puis, on fait encore des erreurs. Sur le premier but, sur le deuxième où on ne sort pas bloquer. A la fin, on se fait surprendre alors qu'on est passé à quatre en défense. Encore un revers alors qu'on avait une équipe-type. J'ai l'impression de voir le même match à chaque fois. On doit se mettre à l'abri avant.
Craignez-vous pour votre avenir et celui du club?
TH : Pour moi, les gens décideront quand ils auront à décider. Je m'inquiète plus pour l'avenir du club. Depuis que je suis arrivé, je tiens le même discours. L'Atletico Madrid ou Saragosse sont descendus, avec de grosses équipes. On est dans cette situation. En championnat, ce week-end, c'est la guerre. Les deux matches qui arrivent, Dijon et Guingamp, en Coupe de la Ligue, sont plus qu'importants pour nous relancer, notamment sur le plan mental. Car j'ai l'impression qu'il y a un vrai problème à Louis-II. Je ne sais pas pourquoi. J'ai du mal à saisir. Est-ce qu'il y a un syndrome Louis-II? J'ai du mal à le croire mais cela fait un moment que cette équipe fait beaucoup plus d'erreurs individuelles à la maison qu'à l'extérieur.
Je suis le premier fautif et je prends tout pour moi
Vous êtes restés très longtemps dans les vestiaires. Pourquoi?
On avait besoin de se dire les vérités. De se dire aussi que c'est dans ces moments-là qu'il faut se montrer, qu'on se révèle et qu'il faut être unis. Après un coup dur, dans le doute, il faut resserrer les lignes, les liens. Je suis le premier fautif et je prends tout pour moi: sur le manque d'agressivité, tactique, Louis-II. Maintenant, il faut arriver à finir et être décisif dans les deux surfaces.
Actuellement, on débute bien. Mais dès qu'il y a un pépin, on se désunit. Comme Paris ou Bruges. On avait réussit à gommer ça. Il faut trouver les joueurs costauds sur le plan mental pour aller chercher les points. Il va aussi falloir resserrer le groupe. J'espère encore certaines arrivées. Certains reviennent de blessure.
Il faut former un groupe pour partir en mission et savoir qui a vraiment la fibre du club, pour le sauver. Falcao montre cet amour. Kamil (Glik) et Subasic, qui n'a pas envie de retomber en L2 aussi. Quand tu n'arrives pas à enchaîner deux matches d'affilée, ça devient difficile. C'est le syndrome de l'équipe qui est en bas. Maintenant, il faut être unis, se battre et aller vers l'avant.
Normalement, tu veux voir de l'orgueil, de la fierté. Je ne sais pas si les mecs réalisent ce qui est en train de se passer. L'avenir de chacun passe par la L1.
Or, on est dans une situation critique.