Le Front national a été mis en examen mercredi pour recel d'abus de biens sociaux et complicité d'escroquerie dans l'enquête sur son financement, a annoncé le trésorier du parti, Wallerand de Saint-Just, à sa sortie du bureau du juge.
Dans cette enquête, les juges soupçonnent des responsables du parti d'extrême droite, d'une entreprise amie, Riwal, et du micro-parti Jeanne, géré par des proches de Marine Le Pen, d'avoir mis en place un système de surfacturations lors des législatives de 2012 et d'avoir escroqué l'État, qui rembourse les frais de campagne.
"Nous sommes innocents de toutes les accusations qui sont portées contre nous", a commenté Wallerand de Saint-Just devant la presse.
Riwal et Jeanne ont déjà été mis en examen dans ce dossier, ainsi que six personnes dont le vice-président du FN Jean-François Jalkh.
Florian Philippot, l'un des vice-présidents du Front national, a affirmé lui que le dossier ayant valu à son parti une mise en examen dans une enquête sur son financement était "d'un vide intégral, d'un néant absolu".
"Nous n'avons strictement rien à nous reprocher, ce dossier est d'un vide intégral, d'un néant absolu", a affirmé le bras droit de Marine Le Pen sur iTÉLÉ.
"On nous parle d'escroquerie alors que tout est parfaitement transparent, rien n'est dissimulé, et tout a été vérifié cinq fois lors de cinq élections différentes, et a été confirmé par la Commission nationale des comptes de campagnes et des financements politiques, donc on voit qu'on est dans l'acharnement politico-judiciaire, c'est le lot du premier parti de France qui fait entre 25 et 30%", a-t-il poursuivi.